En fin de compte, Martine Aubry aime beaucoup les réseaux sociaux. Un peu plus d’une semaine après s’être montrée très critique envers Facebook et Twitter, la première secrétaire du Parti socialiste s’est efforcée de corriger le tir lors d’une interview accordée mercredi à la station de radio Le Mouv’. Estimant que ses propos ont été sortis de leur contexte, elle a finalement estimé que les sites communautaires sont formidables.
« Que ce soit Twitter ou Facebook, je trouve ça formidable ! » a déclaré Martin Aubry, qui a estimé dans le même temps que les réseaux sociaux sont un « mouvement formidable, qui permet de s’informer, de communiquer. Sur le plan économique, c’est la création de projets assez incroyables« . Et les jeunes ? Pour eux, c’est un moyen « de se retrouver, de partager les mêmes goûts, les mêmes rêves » a-t-elle conclu.
Martine Aubry serait-elle devenue une nouvelle adepte du réseautage social sur Internet ? Pas tout à fait. La première secrétaire du PS, désormais en lice pour obtenir l’investiture de son parti dans la course à l’élection présidentielle, a certes atténué ses critiques, mais met en garde face à l’isolement numérique. On « peut avoir 800 amis sur Facebook et être seul le soir pour dîner » a-t-elle noté, citée par Libération.
Une conversion aux réseaux sociaux qui ne doit rien au hasard. Les commentaires de Martine Aubry ont été abondamment commentés sur la toile, en particulier sur Facebook et Twitter. Sans doute conscient du problème que cela allait poser, notamment auprès des électeurs les plus jeunes – souvent hyper-connectés -, son chargé de campagne web a très certainement suggéré à Martine Aubry de mettre de l’eau dans son vin.
« Facebook et Twitter, j’ai horreur de ça… C’est typique de cette société où chacun pense à son nombril… Et puis tous ces faux amis… Ce n’est pas mon truc d’expliquer mes états d’âme. La vie, c’est aussi être libre de regarder autour de soi…Par exemple, je ne vais pas raconter ‘Je vois un chariot sur le quai ! D’ailleurs, il est renversé ! » avait-elle alors lancé aux journalistes présents dans le train qui la ramenait à Paris.
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