Le mois dernier, Netflix annonçait son intention de produire 50 % des contenus diffusés sur sa plateforme d’ici quelques années. Il y a deux curseurs de disponibles pour parvenir à un tel objectif. Le premier est d’augmenter le volume des séries TV, documentaires, dessins animés et films produits directement par Netflix, ce qui est effectivement le cas chaque année. Le second est de diminuer le volume de productions achetées en externe.
Or il semble que le service de vidéo à la demande sur abonnement (SVOD) agit effectivement sur les deux curseurs en même temps. Sur l’année 2016, Netflix prévoit ainsi de mettre en ligne 600 heures de programmes originaux produits à sa demande, contre 450 heures l’an dernier. Mais selon des données obtenues par le site spécialisé Exstreamist, le nombre de contenus proposés globalement par Netflix aurait chuté ces dernières années.
50 % de contenus en moins en quatre ans ?
Citant des sources internes de Netflix qui y travaillaient à l’époque, le site affirme que le service de SVOD affichait 11 000 films et séries TV en 2012, aux États-Unis. Mais aujourd’hui, quatre ans plus tard, le catalogue ne comprend plus que 5 302 titres. Si ces chiffres sont vrais, cela correspondrait à une chute de 50 % du nombre de vidéos proposées par Netflix, en quatre ans — en France, le site UnoGS référence 2 119 vidéos sur Netflix France, mais nous ne disposons d’aucune information historique sur les années précédentes.
La baisse de volume n’est pas nécessairement une mauvaise nouvelle en soi pour les abonnés de Netflix. À ses débuts, l’entreprise de Reed Hastings a dû alimenter son service en ajoutant des contenus tous azimuts, pour voir ce qui plaisait le plus au public. Désormais, le service en ligne peut se permettre d’éliminer de son catalogue les productions qui n’ont que très peu d’audience, en disposant de statistiques assez précises sur celles qui favorisent les réabonnements, et celles qui peuvent être supprimées sans conséquence. Par ailleurs la montée en gamme de ses propres productions permet d’accrocher les abonnés sur des films et (surtout) des séries TV dont il maîtrise entièrement la création et les droits.
Reste que Netflix perd effectivement de l’influence auprès des studios, qui ne veulent pas être trop dépendants d’un seul distributeur et rechignent davantage à lui vendre les droits. Il est aussi remarquable qu’en France, le catalogue de Disney a disparu du jour au lendemain, alors que Netflix était un partenaire important du service.
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