Alors que les entreprises technologiques ont du mal à trouver des développeurs, ce qui fait pour l’instant enfler les salaires sur le marché du travail, beaucoup de startups se battent en plus pour recruter les meilleurs d’entre eux. Les talents sont rares, et d’autant plus difficiles à trouver qu’ils sont le plus souvent déjà en poste. Donc comment les trouver et les recruter ?
C’est pour répondre à cette question et profiter du problème que Xavier Niel a décidé d’investir dans la startup espagnole source{d}, dont le concept semble à la fois simple et efficace. L’entreprise profite en effet du fait que près de 40 millions de projets open source sont hébergés sur Github, qui offre une traçabilité des contributions de tous les développeurs, et des profils qui permettent de suivre les apports de chacun, et leur impact sur les projets.
Déjà viable un an après son existence
Avec ses outils d’analyse, source{d} voit automatiquement quels sont les langages utilisés par les développeurs, leur volume d’activité, les frameworks maîtrisés, etc., et établit des profils de développeurs qu’il croise avec d’autres sources d’informations disponibles par exemple sur LinkedIn, qui permettent d’avoir une idée du poste recherché, du niveau de salaire attendu, du lieu d’exercice, etc.
Lorsqu’un recruteur contacte source{d} avec un profil visé, l’entreprise peut alors parcourir ses bases de données et trouver les quelques candidats qui se rapprochent le plus, parmi les contributeurs à des projets open source. C’est elle qui, en chasseur de têtes, se charge de contacter les développeurs susceptibles d’être intéressés par une offre, et de réaliser le premier entretien.
Selon Les Échos, Xavier Niel est l’un des principaux investisseurs de cette startup espagnole, avec le fonds de Pierre-Edouard Stérin (fondateur de Smartbox), Otium Capital, ainsi qu’avec fonds danois Sunstone Capital. Ensemble, ils ont permis à source{d} de lever 5,4 millions d’euros.
« Nous cherchons à comprendre comment travaillent les 18 millions de développeurs dans le monde, qui créent des programmes pour 7 milliards de personnes, comme Google essaie de comprendre le Web, ou Facebook les personnes », résume Eiso Kant, l’un des trois cofondateurs de la startup. Celle-ci est déjà viable un an après son existence, et compte ouvrir de nouveaux bureaux dans plusieurs pays dont la France (son deuxième marché), les Pays-Bas et les États-Unis.
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