C’est une page de l’histoire qui se tourne, et que certains voudraient maintenir ouverte. Le 30 juin 2012, après 30 ans d’existence, le minitel refermera définitivement son clavier sur l’écran. Adieu les 3615 et ses services surtaxés d’une grande lenteur. Mais le député Jacques Kossowski (UMP) a écrit au ministère de l’industrie et de l’économie numérique pour lui demander d’agir pour maintenir le minitel en vie.
« Ce système est utilisé par de très nombreuses personnes ne disposant ni d’un ordinateur, ni d’internet. Sachant qu’il reste quelque 800 000 terminaux, cela risque de pénaliser tout particulièrement les utilisateurs âgés qui n’ont pas recours aux nouvelles technologies et qui ne veulent pas investir dans du matériel informatique« , défend l’élu des Hauts-de-Seine. Il demande au gouvernement de voir avec France Télécom « s’il n’est pas possible de reporter la disparition du minitel« .
L’arrêt du réseau X25 utilisé par le minitel a pourtant déjà été reporté une première fois. Il avait été programmé pour le 30 septembre 2011, avant d’être repoussé au 30 juin 2012 pour lui laisser respirer une dernière bouffée d’air. Et d’euros. L’an dernier encore, le minitel et ses célèbres services payants a en effet rapporté 30 millions d’euros de chiffre d’affaires. Aujourd’hui, environ 800 000 terminaux restent en circulation en France, contre 9 millions en 2002.
Mais « même si le Minitel fait toujours du chiffre d’affaires, les usages et le trafic sont en nette décroissance« , constatait France Télécom à l’annonce du report. « Il se dirige vers une mort naturelle« . Ou plutôt vers une euthanasie.
La présentation du minitel en 1982 :
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