Mise à jour : Nous avions écrit que l’application YouTube était un « service géré » par Free, ce qui n’est pas le cas. L’application n’est pas sous le contrôle de Free, et reste basée sur le protocole internet et donc soumise à la neutralité du net.
Free annonce ce mardi que les abonnés équipés d’une Freebox Révolution peuvent désormais accéder à YouTube directement depuis leur téléviseur, à travers l’interface du boîtier TV. Rien à voir avec l’ajout du support du Flash dans le navigateur, puisque le service est disponible au coeur-même de l’interface de la Freebox (via le menu « applications ») sans passer par le site internet de la filiale de Google.
Pour Free, c’est aussi l’occasion d’un nouveau pied de nez contre les ayants droit. « Ce service, proposé sans surcoût dans le forfait, est accessible à tous les Freenautes équipés de la Freebox Révolution indépendamment de leur éligibilité au service de télévision sur ADSL« , tient en effet à préciser Free. Or, l’opérateur paye la taxe COSIP destinée au fonds de soutien à l’audiovisuel sur la base des abonnements à l’option TV. Plus il rend la Freebox utilisable sans passer par la TNT ou la télévision sur IP, moins il reverse de taxes au bénéfice des ayants droit. Pour le plus grand plaisir des abonnés qui économisent 2 euros par mois.
Cependant, le service ne fonctionne que pour les vidéos pré-enregistrées, et non pour les flux en live. Etrangement, les vidéos « éducatives » sont aussi exclues.
Du point de vue la neutralité des réseaux, l’accès de YouTube directement sous l’interface de la Freebox n’est pas indifférent. Le service de vidéos en ligne pourrait devenir en effet, par cet ajout à l’interface TV de Free, un « service géré » qui n’est pas soumis aux règles de protection de la neutralité du net. C’est tout le problème que nous avions soulevé au sujet de l’ambiguïté de la position de Free, pour qui internet n’est devenu qu’un service accessoire. Si ces services intégrés à la Freebox sont plus rapides que les services concurrents disponibles sur le web, parce qu’ils bénéficient d’une bande passante prioritaire (ou parce que ces concurrents sont bridés), quelle sera l’égalité des chances entre les services en ligne ?
Reste à savoir si, juridiquement et techniquement, une application qui est au moins partiellement sous le contrôle de l’opérateur télécom, et qui transforme un site web en application, en fait un « service géré » au sens des directives européennes du Paquet Télécom.
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