Les médias participant à Discover, huit en France, perçoivent, en fonction de leurs impressions (visites sur leurs pages), un revenu publicitaire. Ce dernier est partagé entre Snapchat et les rédactions. Ainsi, un média ayant de nombreuses consultations sur Discover va gagner plus qu’un média à plus petite audience.
L’entreprise souhaite en finir avec ce mode de redistribution des revenus, en commençant par garder l’intégralité des profits sur le contenu et en instaurant un revenu fixe pour les médias. À l’instar de ce que peuvent faire les chaînes de télévision lorsqu’elles payent les créateurs.
C’est un véritable changement de modèle économique qui intervient plus d’un an après le lancement de Discover en 2015 aux États-Unis. Cette section du réseau social est dédiée aux médias qui y publient chaque jour des formats interactifs à destination des utilisateurs de Snapchat.
Flat tax pour tous
Jusque-là, le réseau laissait les éditeurs vendre de la publicité sur leurs contenus, en plus d’en vendre également à leur nom. Puis, le partage des revenus se faisait en fonction du contrat du média avec Snapchat et il s’opérait différemment si la publicité avait été vendue par le réseau ou directement par le média.
Mais désormais, les termes du contrat vont changer et Snap.Inc a commencé à proposer ces nouvelles règles ces dernières semaines à ses partenaires. La société sera la seule en capacité de vendre et intégrer de la publicité dans Discover, et mènera donc seule la tâche de vendre des espaces publicitaires numériques.
En échange, la société reversera chaque mois aux rédactions des revenus fixes et établis dès la signature du contrat. Ainsi, ces dernières toucheront un revenu stable et ne subiront plus sur la plateforme les aléas des revenus par vues. Cela pourrait permettre aux médias de se concentrer sur des contenus parfois moins rentables et d’être assurés de faire de Snapchat Discover une activité rentable.
Un point décisif pour inviter plus de médias à collaborer avec le réseau social alors que ces derniers peuvent être réticents à fournir du personnel strictement dédié à la plateforme, comme l’impose Snap.Inc. Les représentants de la société ont commencé à informer les médias des changements souhaités, mais pour cela, les contrats qui lient médias et le réseau doivent être renégociés. Snapchat se donne désormais un mois pour y parvenir.
Si certains y voient déjà une opportunité, nombreux sont ceux qui regrettent de voir l’entreprise reprendre l’intégralité du contrôle sur la manière dont le contenu est vendu. Mais avant son IPO à venir, Snap.Inc a tout intérêt à se lancer dans de telles réformes de son modèle, prouvant sa force et son pouvoir d’attraction. Rappelons que Discover peut faire payer une régie plus de 100 $ pour mille vus, du jamais vu sur YouTube par exemple.
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