C’est une décision qui mérite d’être saluée. Dans un communiqué (.pdf) publié jeudi, Facebook a annoncé le renforcement de sa politique environnementale. Le site communautaire américain souhaite adopter une démarche plus écologique, en particulier au niveau de ses centres de données. Ces derniers s’avèrent en effet particulièrement énergivores.
Pour accompagner cette politique, Facebook a choisi de faire appel à l’expertise de Greenpeace, célèbre ONG internationale spécialisée dans la protection de l’environnement. C’est un rapprochement assez inattendu, puisque l’organisation non gouvernementale avait épinglé l’an dernier le réseau social pour avoir choisi un fournisseur d’électricité tirant la majorité de son énergie de centrales à charbon.
Dans le communiqué commun, Facebook et Greenpeace ont pris une série d’engagements pour développer les énergies propres et renouvelables. Le réseau social s’est notamment engagé à faire de ces énergies vertes un critère de sélection au moment de choisir un site pour installer un nouveau centre de données. Le site communautaire devra aussi sélectionner des équipements peu énergivores.
Rappelons à ce propos que Facebook a récemment lancé la construction d’un nouveau centre de données près du cercle arctique, au niveau de la ville de Luleå, dans le nord de la Suède. Le choix d’une région polaire est assez évident. Le réseau social souhaite surtout utiliser l’électricité faire fonctionner les machines et non pas à les refroidir. C’est aussi une occasion pour Facebook d’économiser de l’argent.
De son côté, Greenpeace a rallié le projet Open Compute lancé ce printemps par Facebook. L’idée derrière ce projet est de revoir l’architecture des centres de données afin d’optimiser la consommation énergétique. Selon les premiers retours, Open Compute permettrait de réduire de 38 % la consommation électrique par rapport à un centre de données classique.
Les efforts menés par Greenpeace, Facebook et d’autres grands groupes dans ce domaine répondent à deux défis. Le premier est d’ordre financier. Avec le développement de l’informatique en nuage (cloud computing), le nombre de centres de données va être amené à exploser dans les prochaines années. Or, les data centers actuels sont déjà particulièrement énergivores.
L’objectif est donc double. Réduire tout d’abord la facture électrique de ces espaces, en optimisant la consommation énergétique. Cela passe par le déploiement de centres de données dans des régions froides et par des projets comme l’Open Compute. Réduire ensuite l’empreinte carbone de ces espaces, en misant sur les énergies propres et renouvelables.
À l’heure actuelle ces deux objectifs sont toutefois difficilement conciliables. En effet, si les grands groupes Internet cherchent à réduire leur facture énergétique, ils doivent aussi renforcer leur approvisionnement en énergie verte. Or celle-ci est beaucoup moins abordable que les autres sources énergétiques polluantes comme le charbon.
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