Le gouvernement peut se frotter les mains. À en croire les propos d’Éric Besson, ministre en charge de l’économie numérique, l’appel d’offres pour les licences de téléphonie de quatrième génération (4G) est un « succès intégral« . La mise en vente des blocs de fréquence devrait même largement dépasser le prix de réserve, fixé à 2,5 milliards d’euros.
Le ministre a en effet confié à l’AFP que « le résultat de l’appel d’offres va au-delà de nos espérances. C’est un succès intégral puisque nous attendons un milliard d’euros de recettes supplémentaires par rapport aux 2,5 milliards initialement prévus« . Les fréquences de la bande des 800 MHz, dites « en or » car plus intéressantes pour les opérateurs, auront donc été très bien monétisées par l’État.
Pour mémoire, le prix de réserve a été déterminé en fonction des spécificités des blocs de fréquence. Ainsi, les quatre lots de la bande des 800 MHz ont vu leur prix de réserve établi à 1,8 milliard d’euros, tandis que celui des quinze lots sur la bande des 2,6 GHz a été fixé à 700 millions d’euros, afin de rentabiliser au mieux les fréquences issues du dividence numérique.
L’État avait déjà réalisé une bonne opération avec la bande des 2,6 GHz, puisque la vente des blocs de fréquence a permis de dégager 936 millions d’euros, soit un peu plus de 236 millions de plus que le prix de réserve initial. Dans la mesure où Éric Besson affirme attendre un milliard de recettes supplémentaires, cela signifie que le prix total des fréquences « en or » devrait être d’environ 2,8 milliards d’euros.
Pour le gouvernement, c’est une rentrée d’argent bienvenue en cette période de disette budgétaire et où la menace des agences de notation sur le triple A français se fait plus précise. Cependant, les consommateurs ne devraient pas sortir véritablement gagnants de cette opération dans la mesure où les opérateurs répercuteront sans aucun doute le prix des licences sur les abonnements téléphoniques 4G.
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