Lorsque Robert Kyncl, Chief Business Officer de YouTube, a souligné dans le blog officiel de la plateforme que l’entreprise a payé 1 milliard de dollars de royalties à l’industrie musicale, les maisons de disques n’ont pas attendu pour passer à l’attaque.
Un représentant de l’International Federation of the Phonographic Industry (IFPI) a affirmé à la BBC : « Cette annonce nous donne peu de raison de nous réjouir. Avec 800 millions d’utilisateurs de musique dans le monde entier, YouTube a redistribué en royalties l’année dernière des revenus d’à peu près un dollar par utilisateur. C’est peu en comparaison des revenus redistribués par d’autres services, comme Apple, Deezer et Spotify. Par exemple, en 2015 Spotify a payé aux maisons de disques 2 milliards de dollars, soit 18 dollars pour chaque artiste. »
Ces critiques rejoignent d’autres problématiques liées au site de streaming (et à ses cousins), comme un faible contrôle de contenus publiés de manière illégale qui a été le sujet de longues discussions avec Sony, Universal et Warner lors du renouvellement de leurs contrats de licence.
De son côté, YouTube pousse pour des lois qui puissent le protéger des sanctions de l’industrie musicale quand ses utilisateurs publient des contenus piratés, si l’entreprise les supprime sur demande. Mais des musiciens de notoriété internationale comme Lady Gaga, Paul McCartney, Ed Sheeran, Coldplay ou Abba ont écrit au Congrès Américain et aux organes politiques européens pour demander un changement de la législation, notamment parce que les services de la plateforme « siphonnent injustement la valeur de la communauté musicale ».
De son côté, Kyncl semble très optimiste, puisque même si le modèle de YouTube n’est pas parfait et qu’il y a encore beaucoup de travail à faire pour l’entreprise — comme il le reconnaît dans son texte –, l’équipe de la plateforme vidéo « constate qu’elle vit un moment de croissance ». Après avoir recruté Lyor Cohen, ancien cadre de Warner Music, au poste de responsable de sa branche musicale, YouTube semble être ouvert à pousser les discussions avec les majors.
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