Depuis le 4 janvier dernier, les avertisseurs de radars sont interdits en France. Le fait de détenir ou de transporter des « dispositifs ou produits visant à avertir ou informer de la localisation » des radars est désormais passible de 1500 euros d’amende. Mais jusqu’où peut s’entendre la définition d’un dispositif d’avertissement de la présence de radars ? Faudra-t-il interdire les téléphones mobiles qui permettent l’accès aux réseaux sociaux, sur lesquels les emplacements de radars sont parfois signalés ?
Au Brésil, le phénomène est visiblement d’une importance telle que l’Etat de Goias, dans le centre-ouest du pays, a décidé d’intenter des poursuites contre Twitter et ceux de ses utilisateurs qui publient des messages alertant sur la présence de contrôles routiers. Le gouvernement demande « la suspension immédiate des comptes (d’utilisateurs) qui informent sur la localisation de radars et la fermeture définitive des comptes qui divulguent des informations sur la date, l’heure et le lieu des contrôles policiers« .
La géolocalisation des messages publiés sur Twitter depuis un téléphone mobile permet de signaler facilement les incidents rencontrés sur les routes, que ce soient des embouteillages, des accidents ou des contrôles de sécurité routière. Ne pouvant interdire l’utilisation des téléphones mobiles ou de Twitter, l’Etat brésilien a décidé de s’en prendre aux utilisateurs qui fournissent ces informations, quitte à les priver de leur liberté d’expression. C’est la loi du silence qui doit s’imposer à tous.
En France, Twitter semble très peu utilisé pour signaler les radars, malgré le décret récent. En revanche, le concept du signalement communautaire se développe. L’application de GPS communautaire Waze, créée en 2006 en Israël et portée en français, permet par exemple à ses utilisateurs de signaler « directement aux autres utilisateurs des embouteillages, des contrôles de police, des travaux, des radars de vitesse etc.« . Or les utilisateurs du service y sont largement anonymes, et contrairement aux Coyote, se contentent d’installer l’application sur leur iPhone ou mobile Android, que ne peuvent pas fouiller les policiers.
Il faudrait donc fermer Waze, ce qui semble impossible vue sa dimension internationale, ou partir dans une bataille judiciaire pour obtenir à l’étranger les identifiants français de ceux qui signalent les radars, pour ensuite les poursuivre en justice en France.
+ rapide, + pratique, + exclusif
Zéro publicité, fonctions avancées de lecture, articles résumés par l'I.A, contenus exclusifs et plus encore.
Découvrez les nombreux avantages de Numerama+.
Vous avez lu 0 articles sur Numerama ce mois-ci
Tout le monde n'a pas les moyens de payer pour l'information.
C'est pourquoi nous maintenons notre journalisme ouvert à tous.
Mais si vous le pouvez,
voici trois bonnes raisons de soutenir notre travail :
- 1 Numerama+ contribue à offrir une expérience gratuite à tous les lecteurs de Numerama.
- 2 Vous profiterez d'une lecture sans publicité, de nombreuses fonctions avancées de lecture et des contenus exclusifs.
- 3 Aider Numerama dans sa mission : comprendre le présent pour anticiper l'avenir.
Si vous croyez en un web gratuit et à une information de qualité accessible au plus grand nombre, rejoignez Numerama+.
Abonnez-vous gratuitement à Artificielles, notre newsletter sur l’IA, conçue par des IA, vérifiée par Numerama !