Avec plus de 60 milliards de messages envoyés sur Twitter pour la seule année 2011, les petits gazouillis en 140 caractères laissés par les internautes sont une ressource immense pour l’exploration de données. Conscient de la valeur potentielle de cette masse d’information, le réseau social a finalement cédé à sa monétisation en autorisant une entreprise à exploiter les tweets envoyés ces deux dernières années.
La société britannique DataSift pourra donc accéder aux messages publics remontant jusqu’au mois de janvier 2010. Ce privilège ne se limitera évidemment pas au seul texte du message. L’accord donnera aussi accès à d’autres informations évidentes (géolocalisation, heure, date) mais aussi à d’autres données qu’enregistre Twitter à chaque nouveau message.
Grâce à cet accord, dont les modalités financières n’ont pas été divulguées, DataSift pourra développer des outils qu’il pourra ensuite vendre. Par exemple, une entreprise désirant savoir comment ses produits sont perçus par le public pourra obtenir des tendances et, on l’imagine, adapter sa stratégie commerciale. Elle pourra également mieux mesurer l’impact de sa réputation auprès des millions de membres sur Twitter.
C’est justement cet aspect-là qui est mis en avant dans la vidéo explicative de DataSift. Identifier les évolutions du marché, mesurer le succès d’un produit, observer l’appréciation d’une marque… autant d’analyses qui peuvent s’avérer très pratique pour l’orientation d’une entreprise. Et selon Reuters, nombreuses sont celles intéressées par les solutions qui seront proposées par DataSift. Plus de 700 se seraient déjà manifestées.
DataSift ne pourra toutefois pas accéder à tous les tweets. Les échanges privés entre deux utilisateurs ne seront pas concernés par l’exploration de données. Même chose pour les messages supprimés. Ces derniers seront bel et bien inaccessibles, assure le patron de DataSift, Rob Bailey. De plus, les comptes protégés ne sont pas non plus concernés par l’accord conclu entre la start-up britannique et Twitter.
Dans une foire aux questions, DataSift explique que si les messages sont privés ou confidentiels, ils seront exclus, afin de respecter la vie privée des utilisateurs. Seuls les contenus publics sont analysés De fait, cela ne devrait toutefois pas affecter les nouvelles activités de la société puisque les profils sont réglés, en grande majorité, de façon à ce que les messages soient accessibles à tous.
C’est par ailleurs le mode par défaut lorsqu’un internaute s’enregistre pour la première fois sur le réseau social.
Vous avez lu 0 articles sur Numerama ce mois-ci
Tout le monde n'a pas les moyens de payer pour l'information.
C'est pourquoi nous maintenons notre journalisme ouvert à tous.
Mais si vous le pouvez,
voici trois bonnes raisons de soutenir notre travail :
- 1 Numerama+ contribue à offrir une expérience gratuite à tous les lecteurs de Numerama.
- 2 Vous profiterez d'une lecture sans publicité, de nombreuses fonctions avancées de lecture et des contenus exclusifs.
- 3 Aider Numerama dans sa mission : comprendre le présent pour anticiper l'avenir.
Si vous croyez en un web gratuit et à une information de qualité accessible au plus grand nombre, rejoignez Numerama+.
Marre des réseaux sociaux ? Rejoignez-nous sur WhatsApp !