Le marché intérieur chinois est devenu un véritable casse-tête pour Xiaomi, la startup prometteuse qui fait feu de tout bois. Entre une croissance intérieure en berne, une concurrence brutale sur l’entrée de gamme et la difficulté d’aborder les marchés premium, Xiaomi est, en Chine, face à une situation délicate.
Son placement en tant que nouveau géant sur ses propres terres en était même menacé. Il fallait donc trouver un nouvel horizon pour assurer les objectifs de croissance. Certains attendaient Xiaomi en Occident, où la marque aurait pu se lancer sur le secteur haut de gamme avec des produits premium et ainsi élargir ses ventes, mais ce sera finalement vers les BRICS et surtout l’Inde que la société s’est tournée.
L’Inde plutôt que l’Europe
Pour aller chercher la croissance avec les dents, comme le dirait un ancien Président français, la startup a parié sur l’entrée de gamme en Inde. Un pays où ce secteur n’est pas encore à l’heure de la saturation et où de nombreux indiens ont encore des feature phones. En somme, l’Inde est encore un pays à convertir au smartphone, contrairement à la Chine.
Or avec un revenu total dépassant le milliard de dollars rien qu’en Inde, les dirigeants chinois semblent avoir effectivement trouvé la recette pour passer une année 2016 confortable. Xiaomi faisait ses premiers pas sur le marché indien en juillet 2014, l’année suivante, la marque était la troisième la plus importante du pays, avec plus de deux millions de smartphones vendus en Inde.
Comme pour le marché chinois, Xiaomi a mis en place dans le pays émergent sa stratégie d’écosystème qui permet à la startup de vendre avec un smartphone, un autocuiseur connecté ou un purificateur d’air.
Le retour indien de l’entrée de gamme
Mais le vrai succès indien de Xiaomi se situe sur l’entrée de gamme, des téléphones à moins de 150 $ qui se vendent comme des petits pains auprès des primo arrivants dans le monde du gadget connecté. Le tube incontournable du marché indien restera le Xiaomi Redmi Note 3, une phablette d’entrée de gamme que l’on trouve désormais dans les mains de millions d’indiens.
En six mois, la startup en aurait vendu plus de 2,3 millions d’unités rien qu’en Inde. Ce petit miracle commercial fait du smartphone le téléphone le plus vendu au monde par Internet.
Pour nos confrères de FrAndroid, même en France ce téléphone était un killer : « À 200 euros environ, il est difficile de trouver meilleur rapport qualité/prix. De bonnes performances, une autonomie au top, un très bel écran et un design soigné font de lui un excellent choix pour qui n’a pas un budget extensible. » En Inde, le Note 3 était accessible dès 150 $.
À l’orée d’une année 2017 décisive pour Xiaomi qui a vu ses ventes chinoises chuter, l’Inde semble devenir son eldorado. Alors qu’il est aujourd’hui le second marché le plus important derrière la Chine, le marché indien s’impose comme le recours de croissance de Xiaomi, à défaut d’un déploiement en Occident à l’instar de Huawei.
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