Très critiqué pour sa politique de confidentialité changeante, Facebook pourrait être contraint d’organiser un vote pour savoir s’il doit la conserver ou la modifier. En effet, le réseau social permet l’organisation d’un référendum si une modification recueille plus de 7000 commentaires sept jours après sa présentation. Un seuil qui vient d’être franchi, annonce le site « Europe versus Facebook ».

Depuis bientôt un an, un étudiant autrichien se bat contre la politique de Facebook en matière de collecte et d’utilisation des données personnelles. Après avoir monté un site dédié, baptisé « Europe versus Facebook », le jeune homme a déposé une multitude de requêtes auprès de la CNIL irlandaise, puisque c’est en Irlande que Facebook a choisi d’installer son siège européen.

Jamais à court d’idées, Max Schrems tente aujourd’hui une nouvelle approche pour obliger le réseau social américain à se montrer plus précautionneux dans l’utilisation et la collecte des informations de ses membres. Le jeune homme souhaite en effet obliger le site communautaire à organiser un référendum pour l’obliger à améliorer la protection des données personnelles.

« Dans sa politique d’utilisation des données, Facebook autorise en effet ses membres à participer à la vie du site via un système de vote. « Nous vous donnons la possibilité de faire des commentaires sur les modifications dans un délai de sept jours. Si nous recevons plus de 7000 commentaires concernant une modification spécifique, nous soumettons cette modification à un vote« .

Bien décidé à faire jouer cette règle, Max Schrems a lancé un site dédié intitulé Our Policy et qui fait le point sur toutes les demandes d’Europe versus Facebook. L’opération semble un succès, puisque à l’heure où nous écrivons ces lignes plus de 9956 commentaires ont été publiés à la suite d’un article publié le 11 mai dernier et annonçant diverses modifications au niveau de la politique du réseau social.

Celles-ci avaient été vivement critiquées par l’Autrichien. « Nous sommes peu enthousiasmés par le contenu des modifications. La devise du site semble être : un pas en avant, deux pas en arrière. Même avec cette nouvelle politique, il apparaît impossible pour un utilisateur classique de saisir au premier coup d’
?il ce que fait exactement Facebook ses données
« .

Le délai étant écoulé, Facebook va devoir désormais vérifier si le cap des 7000 messages réclamant un changement a bien été franchi. Si c’est le cas, le réseau social sera contraint par ses propres règles à mettre en place un vote. Mais celui-ci a peu de chances d’aboutir au moindre changement, car une contrainte pèse sur la réussite du scrutin.

Le site explique que la modification sera effectuée « si plus de 30 % de tous les utilisateurs inscrits actifs à la date du préavis participent au vote« . Le site affirmant avoir plus de 901 millions de membres actifs au mois de mars 2012, il faudrait donc qu’au moins 270,3 millions d’internautes participent… et que le résultat soit en faveur d’une révision telle que le souhaite Europe versus Facebook.

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