L’arrivée de Facebook sur les marchés financiers devait être l’un des grands évènements de 2012. Le réseau social américain affichait avant introduction une valorisation d’environ 104 milliards de dollars. Les choses avaient été donc vues en grand. Pas moins de 421 millions d’actions ont été mises sur le marché le 18 mai dernier, avec un prix par action fixé à 38 dollars.
Mais le succès attendu n’est jamais venu. L’entrée en bourse du réseau social s’est transformée en fiasco. La valeur du titre continue de diminuer chaque jour. Aujourd’hui, le titre vaut 26,81 dollars, ce qui porte sa valorisation à 57,32 milliards de dollars. Si cela représente toujours une somme extraordinaire, Facebook a perdu 46 % de sa valorisation initiale.
Divers facteurs peuvent expliquer cette déconfiture. Beaucoup d’investisseurs considèrent que la valeur du réseau social est surévaluée au regard de ses perspectives de croissance et de développement. D’autres estiment que le prix par action fixé initialement était trop haut. Il aurait mieux valu déterminer un montant plus bas, ce qui aurait favorisé une dynamique inverse.
Des soucis techniques ont également affecté les premiers pas de Facebook à la bourse. Lors du premier jour de cotation, plusieurs investisseurs n’ont pas pu exécuter leurs ordres en temps voulu. Des retards ont été constatés et beaucoup ont remis en question la capacité du NASDAQ de gérer une telle introduction boursière, où 421 millions de titres ont été mis en vente.
Le NASDAQ a donc mis sur pied un programme d’indemnisation fort de 40 millions de dollars pour dédommager les investisseurs qui ont été touchés par les difficultés techniques survenues le 18 mai. Dans un communiqué, le NASDAQ a annoncé avoir demandé à l’autorité américaine des marchés financiers (SEC) de valider son programme.
Expliquant que les soucis du 18 mai sont désormais résolus, le NASDAQ précise que « 13,7 millions de dollars seront versés aux entreprises membres de la plate-forme boursière. Le reste sera accordé sous forme de crédit sur les prochaines opérations, afin de réduire leur coût« . Mais d’aucuns estiment que les sommes mobilisées par le NASDAQ ne seront pas suffisantes.
L’AFP rapporte ainsi la réaction de Knight Capital, une maison de courtage. Celle-ci juge décevante « la compensation prévue par le NASDAQ« , qui selon elle « ne s’approche même pas des pertes essuyées par les courtiers comme nous« . Selon le Wall Street Journal, les plaintes des boursicoteurs portant sur les problèmes informatiques s’élèvent à plus de 100 millions de dollars.
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