Tesla aura besoin d’importantes capacités industrielles pour conquérir le marché de l’automobile électrique. C’est pour cette raison que la compagnie est en train de bâtir au Nevada la Gigafactory qui viendra épauler son seul site de production, localisé à Fremont, dans l’État de Californie.
Mais une seule Gigafactory — dont le rôle est de produire des batteries électriques et des groupes motopropulseurs, tandis que Fremont se charge de fabriquer les Model S et Model X — ne suffira pas. Si l’usine en a encore sous le pied (elle sera totalement opérationnelle en 2017), d’autres sites de production vont s’avérer nécessaires pour répondre à la demande croissante en voitures électriques.
Jusqu’à présent, on sait que Tesla a l’intention d’ouvrir au moins une Gigafactory en Europe, ce qui n’a pas du tout échappé au gouvernement : Ségolène Royal, ministre de l’écologie, du développement durable et de l’énergie, puis Michel Sapin, en charge de l’économie et des finances, ont chacun invité, à leur manière, le constructeur automobile à considérer une installation en France.
Il faut dire que les perspectives économiques sont séduisantes :
Pour sa Gigafactory 1, Tesla a annoncé 350 millions de dollars d’investissement en plus des sommes déjà injectées et l’embauche de 550 salariés qui s’ajouteront aux 1 000 employés qui travaillent déjà sur place. À terme, le groupe estime qu’il lui faudra entre 6 500 et 10 000 employés pour faire tourner son usine une fois qu’elle sera pleinement opérationnelle. Et on ne parle même pas des emplois indirects.
Gigafactories 3, 4… et 5 ?
Or, la publication d’un document financier de Tesla vient d’en dévoiler davantage sur les ambitions qu’a le groupe en matière de production industrielle. Celui-ci mentionne l’existence à terme de cinq Gigafactories : « plus tard dans l’année, nous prévoyons de finaliser les emplacements des Gigafactories 3, 4 et éventuellement 5 (la Gigafactory 2 est l’usine solaire de Tesla dans l’État de New York) ».
On a donc pour l’heure une Gigafactory 1 située dans le Nevada, une Gigafactory sise sur la côte Est des États-Unis et une usine qui sortira de terre quelque part en Europe. Reste à chosir le lieu d’implantation des deux dernières Gigafactories. Au Japon ? Des prospections étaient évoquées dans un article daté du 30 mars 2015 mais il semble que les discussions pour le pays du Soleil levant n’ont rien donné de concluant.
À moins que Tesla ne décide de les placer aux États-Unis. Il y a en effet une nouvelle variable que le constructeur automobile doit tenir compte : Donald Trump. Le président des États-Unis a axé une partie de sa campagne sur la réindustrialisation du pays, n’hésitant pas à menacer des entreprises américaines d’importantes taxes d’importation si elles ne privilégient pas l’emploi aux USA.
Ford peut en témoigner. Le 3 janvier, il a décidé de ne pas construire une nouvelle usine au Mexique ; à la place, il a mobilisé une partie des 1,6 milliard de dollars prévus pour ce projet pour développer un site industriel dans le Michigan, qui a subi de plein fouet la désindustrialisation. Même si Elon Musk, le fondateur de Tesla, a un rôle de conseiller auprès de Trump, c’est un risque qu’il n’ignore sans doute pas.
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