Le navire Uber est-il sur le point de sombrer ? Il creuse en tout cas de nombreux trous dans sa coque. Attaquée en justice par Google pour vol de technologie autour de la voiture autonome, l’entreprise qui a donné son nom au phénomène de l’ubérisation n’est pas seulement dans la tourmente sur le plan juridique. Sa moralité en a également pris pour son grade en raison d’affaires de sexisme impliquant indirectement son COE, Travis Kalanick.
Quand il n’est pas filmé en train de perdre son sang-froid face à un chauffeur. Le dirigeant a fini par s’excuser platement pour ce coup de colère : dans un message interne adressé à ses employés, Travis Kalanick avait admis pour la première fois qu’il ne pouvait pas continuer à gérer Uber sans demander de l’aide.
Du renfort pour « prendre les décisions clés »
D’après The Information, le PDG aurait concrétisé cette promesse et aurait commencé des recherches pour trouver une personne qui pourrait le seconder à la tête de son entreprise. Ce second aurait pour principale tache de « prendre les décisions clés » pour Uber, une mission que Kalanick ne semble plus capable de mener seul.
La pratique n’est pas inconnue des milieux tech, où l’on sait que les décisions des plus grandes entreprises peuvent avoir un impact considérable. Ainsi, Mark Zuckerberg a proposé en 2008 à Sheryl Sandberg, qui travaillait chez Google, de le seconder à la tête de l’empire Facebook. Dans le même esprit, Eric Emerson Schmidt, ancien PDG de Google, est devenu président exécutif d’Alphabet Inc, qui chapeaute plusieurs entreprises, dont le moteur de recherche.
Redorer l’image du big boss ?
Pour l’instant, Uber n’a fait aucune déclaration pour confirmer qu’un poste de COO (chief operating officer, ou directeur de l’exploitation en français) était ouvert aux côtés de Travis Kalanick. Cependant, une chose est certaine : la première personne à laquelle cette nouvelle arrivée bénéficierait serait justement Travis Kalanick.
En installant à ses côtés une nouvelle personne, et pour peu que celle-ci soit un modèle de moralité, Travis Kalanick pourrait en effet étouffer dans l’œuf les critiques de ceux qui voudraient le voir quitter, et pour de bon, la société qu’il a fondée en 2009.
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