Le bug Facebook était donc un malentendu général sur les paramètres du réseau social après 2010. C'est en tout cas la conclusion de la CNIL et la position toujours défendue par le site communautaire. Le gouvernement, qui s'est trop tôt investi sur ce sujet, a depuis réorienté ses critiques en invitant la plate-forme américaine à se conformer aux recommandations de la CNIL et du G29.

Épilogue dans l'affaire du bug de Facebook ? Suite à la communication mardi soir des résultats de l'enquête de la CNIL, confirmant que le réseau social n'a jamais diffusé publiquement des messages privés envoyés avant 2010, le gouvernement a immédiatement publié un communiqué dans lequel il prend acte des conclusions de l'autorité de régulation, tout en réorientant ses critiques.

Après s'être fortement avancée sur le sujet, Fleur Pellerin suggérant en particulier aux utilisateurs de porter plainte si le bug était avéré et de désactiver leur compte dans le doute, la ministre a signé avec Arnaud Montebourg un communiqué plus mesuré, en appelant le site communautaire à ses responsabilités et en l'invitant notamment à se conformer enfin aux recommandations de la CNIL et du G29.

"Il est anormal que le site soit ergonomique quand il s'agit d'envoyer un message ou une vidéo, mais qu'il devienne bloquant dès lors qu'il s'agit de contrôler les paramètres relatifs à la vie privée de ses utilisateurs. Ses conditions d'utilisation doivent être simples, compréhensibles et faciles à mettre en œuvre", ont-ils déclaré, soulignant la grande importance prise par la plate-forme ces dernières années.

"La modification inopinée de la présentation des données a perturbé les utilisateurs en faisant ressurgir d'anciens messages à caractère personnel. Au cours des dernières années, Facebook a modifié, à de très nombreuses reprises, l'interface des usagers et les règles d'utilisation afférentes". Si ces évolutions peuvent se justifier, encore faut-il que les usagers puissent suivre pour éviter de créer les conditions d'un tel malentendu.

À défaut d'avoir pu coincer Facebook sur le bug, le gouvernement a changé de cible. Désormais, les deux ministres comptent pousser le réseau social à "mieux respecter l'esprit et la lettre de la réglementation française comme européenne" en matière de protection des données personnelles dans la sphère numérique. Ils ont demandé que le site communique d'ici fin novembre les mesures qu'il compte prendre en ce sens.

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