Ce jeudi, l’Assemblée nationale recevait la présidente de Commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL) pour l’auditionner sur l’affaire du bug Facebook qui a tant fait parler de lui la semaine dernière. Devant les députés membres de la Commission des lois, Isabelle Falque-Pierrotin a confirmé une fois de plus qu’il n’y a « pas eu de bug technique, au sens strict du terme« .
Aucun message privé n’est devenu public. Par contre, l’ancienne présidente du Forum des droits sur Internet a estimé que cet épisode médiatique a mis en lumière un « bug sociologique et comportemental« , « particulièrement symptomatique de la situation« . Rien d’étonnant. Facebook entretient une « opacité absolue » sur la manière dont il fonctionne, notamment au niveau de ses paramètres de confidentialité.
« Pourquoi est-ce qu’on a eu cette espèce de panique des internautes français qui s’est mise en place en 24 heures, c’est parce que tout d’un coup ils ont réalisé qu’ils n’avaient pas la maîtrise, dans le fond, de cet univers« , a expliqué Isabelle Falque-Pierrotin, dans un extrait repéré par Europe 1. « Il y a un manque de transparence et de simplicité » dans Facebook.
Plus généralement, la présidente de la CNIL a rappelé que l’autorité n’a jamais dédouané le réseau social américain. Si celui-ci n’a pas commis de faute à proprement parler, il reste néanmoins responsable dans la mesure où ce sont ses règles qui s’appliquent. C’est à lui de clarifier son fonctionnement et de fournir des paramètres plus protecteurs, s’il ne veut pas que ce phénomène se reproduise.
Hasard du calendrier ou modification en urgence, plusieurs observateurs ont signalé une mise à jour des pages d’aide de Facebook. Celles-ci se veulent plus faciles à comprendre, avec sur le côté diverses rubriques présentant les principales fonctionnalités du site communautaire (gestion du compte, sécurité, confidentialité, fil d’actualité, journal, partage, messagerie, connexion…).
Du côté du législateur, et toujours liée à l’affaire du bug Facebook, signalons le dépôt d’une question écrite par le sénateur socialiste Roland Courteau. Il demande à Christiane Taubira, Garde des Sceaux, ce qu’elle compte faire « pour protéger les droits de l’individu dans cette révolution numérique qui ne fait que commencer« , notamment au niveau du droit à l’oubli et du contrôle des données personnelles.
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