Rebondissement dans l’affaire judiciaire opposant les sociétés ZeniMax et Oculus au sujet des technologies de réalité virtuelle. Alors qu’Oculus a été condamné début février à dédommager ZeniMax à hauteur de 500 millions de dollars pour violation d’un accord de confidentialité, l’un des protagonistes de l’affaire, John Carmack, a décidé de riposter devant les tribunaux.
Mais avant d’aller plus loin, resituons un peu les choses dans leur contexte. Dans cette histoire, John Carmack occupe une place centrale : fondateur de l’entreprise id Software, studio de jeux vidéo très réputé pour avoir accouché de certaines des licences les plus appréciées dans le milieu vidéoludique, comme Wolfenstein 3D, Doom et Quake, il a rejoint en 2009 ZeniMax lors de l’acquisition de sa société.
Séduit par la réalité virtuelle, John Carmack, via id Software, se rapproche d’Oculus en mai 2012 et signe avec lui un accord de non divulgation sur la manière dont son travail, en tant qu’employé d’id Software, filiale de ZeniMax, peut être partagé avec d’autres sociétés. Mais John Carmack, constatant le faible intérêt que manifeste ZeniMax envers la réalité virtuelle, décide de quitter id Software fin 2013. John Carmack atterrit alors chez Oculus et en devient le directeur technique.
Une affaire ancienne
En l’espèce, la plainte déposée par John Carmack ne concerne pas les bisbilles qui occupent Oculus et ZeniMax mais porte sur le processus de rachat de sa société, id Software, par sa maison-mère, ZeniMax. Concrètement, John Carmack reproche à ZeniMax de ne pas avoir tenu ses engagements au moment de l’acquisition, à savoir payer 150 millions de dollars.
ZeniMax refuserait de verser la totalité du montant qui a été conclu en 2009 : il manquerait encore 22,5 millions de dollars et, à en croire la plainte, ZeniMax n’aurait pas l’intention de verser un centime de plus que les montants que la société a déjà versés.
L’on peut évidemment s’étonner que John Carmack décide d’agir maintenant alors que sa société a été achetée il y a huit ans de cela, en 2009, et qu’il l’a quittée il y a bientôt trois ans, à la fin 2013. Pourquoi ne pas avoir agi en justice bien avant, surtout que ce dossier n’a pas grand chose à voir avec le conflit en cours entre ZeniMax et Oculus ? Visiblement, John Carmack semblait s’accommoder jusqu’à présent de ce coup de canif à l’accord entre lui et ZeniMax.
Un accommodement qui a tenu bon jusqu’à ce que ZeniMax vienne contrarier les projets de sa nouvelle entreprise, Oculus.
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