L'union fait la force. Encouragés par l'exemple allemand, les éditeurs de presse français et italiens souhaitent également voir émerger une législation taxant les moteurs de recherche et agrégateurs qui indexent leurs contenus. Ils se sont rencontrés mercredi afin de mieux se coordonner et accroître la pression sur Google, principal moteur de recherche en France, en Allemagne et en Italie.

Mise à jour – Le conflit opposant Google à la presse française atteint les plus hautes sphères de l'État.

L'Élysée indique qu'une réunion aura lieu lundi entre le président exécutif de Google, Eric Schmidt, et le président de la République, François Hollande.

Sujet du 25 octobre – Les médias français oseront-ils suivre l'exemple de leurs confrères brésiliens, qui ont choisi de ne plus être référencés dans le portail d'actualités de Google ? Seuls, sans doute pas. Mais à plusieurs, peut-être. La presse hexagonale compte en tout cas trouver des partenaires en Europe pour faire plier le moteur de recherche et l'obliger à payer pour indexer les articles.

Car l'union fait la force. Et justement, les éditeurs de presse de trois pays se sont rencontrés ce mercredi pour se coordonner. La France était représentée par l'association de la presse d'information politique et générale (IPG), l'Allemagne par BDZV et VDZ et l'Italie par le FIEG.

Démarré outre-Rhin par l'adoption cet été d'un projet de loi qui vise à taxer les moteurs de recherche et agrégateurs qui indexent le contenu des journaux et affichent des liens permettant de lire l'article sur le site indexé, le mouvement s'est répandu en quelques semaines sur le Vieux Continent. Et il est vraisemblable que d'autres éditeurs de presse européens se joindront au mouvement.

En Italie, en Allemagne et en France, le constat est même. Il y a "une captation de la valeur de leurs contenus numériques par les seuls acteurs technologiques, qui rend impossible l'équation du modèle économique pour leurs activités en ligne", écrivent les éditeurs de presse. Or cette captation associée à la crise économique sape "leur fonction d'intérêt général essentielle à la vitalité démocratique", jugent-ils.

Il convient donc de "créer des relations économiques équilibrées entre les titulaires de droits sur les contenus d'information et les acteurs technologiques" en mettant en place "les mesures indispensables pour assurer la pérennité de la société de l'information". Italiens comme Français comptent bien pousser pour que leur législateur s'inspire du cas allemand.

Si l'on se réfère aux mesures de la société AT Internet datant du mois de septembre, la part de marché de Google en France dans le secteur de la recherche en ligne est de 90,2 %. En Allemagne, elle est de 91,9 %. Elle est aussi supérieure à 90 % en Espagne (94,1 %) et au Royaume-Uni (92,3 %). Selon Netmarketshare, la part de marché de Google en Italie est de 96,6 %.

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