Confronté à une population vieillissante, le Japon pourrait s’appuyer sur l’intelligence artificielle pour soutenir sa croissance et maintenir ainsi le niveau de vie de la société et sa compétitivité sur le plan international. C’est en filigrane ce qu’a laissé entendre le premier ministre du pays, Shinz? Abe, à l’occasion du salon allemand CeBIT qui se déroule du 20 au 24 mars à Hanovre.
« Le Japon n’a pas peur de l’intelligence artificielle. Les machines prendront-elles les emplois ? De telles inquiétudes n’existent pas au Japon. Le Japon entend être le tout premier pays à prouver que la croissance est possible à travers l’innovation, même quand une population décline », a-t-il commenté, dans des propos rapportés par CNBC. Loin d’être une menace, le couple robot + IA serait même une chance pour le pays du Soleil Levant.
La réalité, c’est que l’intelligence artificielle et la robotique sont déjà en train de se répandre dans divers pans de l’économie japonaise, que ce soit le secteur primaire, secondaire ou tertiaire. Les exemples s’accumulent :
Une assurance a annoncé en début d’année son intention d’employer une IA pour remplacer quelques dizaines de ses salariés ; l’opérateur téléphonique Softbank a ouvert l’an dernier une boutique où les vendeurs sont faits de rouages et de câbles électriques. Il y a également des voitures autonomes qui sont expérimentées, tandis que l’agriculture lorgne de plus en plus du côté des robots fermiers. Quant aux secours, la catastrophe de Fukushima a donné un coup d’accélérateur aux robots secouristes.
Fin 2015, une étude menée au Japon, aux États-Unis et au Royaume-Uni a affirmé que les robots seront susceptibles d’occuper près de la moitié des emplois actuels en 2035. Bien sûr, tous les emplois ne sont pas exposés à la robotisation de la même façon : une étude conduite par le cabinet de conseil McKinsey montre que certains métiers sont fortement menacés.
Le Japon, comme n’importe quel pays, a besoin de main d’œuvre.
Or, avec un taux de fécondité particulièrement bas et une politique migratoire qui est l’une des plus strictes au monde, la société traverse non seulement un véritable « hiver démographique », avec un recul de la population qui a débuté en 2000, mais est confronté à des problématiques lourdes concernant les dépenses de santé, la fiscalité et le financement des retraites
L’IA et la robotique ne pourront vraisemblablement pas changer cet état de fait. Mais peut-être pourront-ils en réduire les effets.
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