Mise à jour – Pour assurer efficacement la défense des libertés numériques, il faut parfois aller au-delà du simple soutien en ligne et mettre la main à la poche.
Loin d'être assuré, le financement de la Quadrature du Net nécessite de lancer régulièrement des campagnes de don.
La dernière en date a pour l'heure convaincu 1020 internautes de soutenir le collectif citoyen, lui permettant de dégager 45 455 euros.
Une somme en apparence conséquence, mais qui ne représente que 45 % de son objectif (100 000 euros.
Sujet du 22 novembre – Forte d'une victoire contre l'accord ACTA à laquelle elle a largement participé, La Quadrature du Net a lancé cette semaine sa nouvelle campagne d'appels aux dons, pour poursuivre ses actions de lobbying en faveur de la défense des libertés numériques. "C'est une structure infiniment fragile", rappelle dans un billet de blog Benjamin Bayart, le président du fournisseur d'accès associatif FDN, qui a créé Le Fonds de Défense de la Neutralité du Net pour financer (principalement) la Quadrature du Net. "Tout repose sur quelques salariés très engagés, mais peu nombreux, et sur une armée de bénévoles. Son financement est précaire", prévient-il.
Actuellement, environ 40 % du budget provient de la Fondation Soros, soit autour de 50 000 euros. Le reste, la majorité du financement, est exclusivement alimenté par les dons des internautes.
"Il y a eu beaucoup de travail cet été pour essayer de définir la structure que devait avoir la Quadrature pour être pérenne et pour pouvoir traiter un maximum de dossiers de manière solide. Un gros travail de structuration. Pas seulement plus de monde, mais un mode d'organisation interne revu. Et cette question lancinante: comment on finance ?", raconte Benjamin Bayart.
Actuellement, le compteur sur la page des dons affiche un peu plus de 36 000 euros de dons depuis le début de l'année, avec une moyenne de 46 euros par personne. Le Fonds espère obtenir au moins 100 000 euros pour assurer la continuité de la Quadrature du Net.
L'association affiche également son budget prévisionnel 2012, pour expliquer l'utilisation des fonds. Le plus gros poste de dépense est celui lié aux déplacements et autres frais généraux de fonctionnement, logiquement suivi par les rémunérations de chacun des militants salariés de la structure. Le plus gros salaire est celui du coordinateur et porte-parole, Jérémie Zimmermann, qui coûte 39 000 euros à l'année, au total, avec les cotisations sociales. Soit moins de 2 000 euros net par mois selon nos calculs, ce qui fait certainement de Jérémie Zimmermann l'un des lobbyistes professionnels les moins bien payés de la place de Paris.
Et l'objectif pour 2013 ne semble pas d'augmenter les salaires des personnes déjà salariées, mais bien de recruter un nouvel analyste juridique et politique, pour renforcer l'efficacité de l'association.
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