L'Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (Arcep) a publié vendredi un rapport sur la couverture et la qualité des services en France métropolitaine. La diffusion de ce document a permis de connaître le taux de couverture de la population atteint par Free Mobile. Celui-ci est de 37,3 % au 1er juillet 2012, pourcentage qui a depuis augmenté.
Mais le rapport de l'Arcep a également permis de faire un point sur la qualité des services voix et données de Free Mobile. Et il apparaît, à la lecture des conclusions (.pdf) de l'Arcep, que des progrès restent à accomplir par le quatrième opérateur.
Taux de communications réussies et maintenues
"Le taux de communications réussies et maintenues pendant 2 minutes (tous usages confondus) est en moyenne de 95,6 % dans les agglomérations de plus de 10 000 habitants et de 96,3 % dans les agglomérations de plus de 400 000 habitants", écrit l'Arcep. Seul Orange atteint des "performances supérieures à ces valeurs moyennes".
Bouygues Télécom, SFR et Free Mobile s'en sortent néanmoins correctement puisque leurs performances "sont voisines de la valeur moyenne". Cependant, le trublion des télécoms recule dans le classement lorsqu'il s'agit de mesurer le "taux de communications réussies et maintenues pendant 2 minutes et de 'qualité parfaite' (tous usages confondus)".
Ce taux, qui "est en moyenne de 94,5 % dans les agglomérations de plus de 10 000 habitants et de 95 % dans les agglomérations de plus de 400 000 habitants", permet de situer les quatre opérateurs. Pour Orange, ses performances "sont supérieures à ces valeurs". Celles de Bouygues Télécom et SFR sont "voisines de ces valeurs". Mais pour Free Mobile, elles sont "inférieures à ces valeurs".
Mais dans l'ensemble, les opérateurs offrent un service voix satisfaisant, qu'il s'agisse d'Orange, SFR, Bouygues Télécom et Free Mobile. "Il ressort […] que la qualité de la voix se maintient à un haut niveau" même si "une baisse apparaît cette année qui, dans les agglomérations, s'inscrit dans une tendance observée depuis 2007", rédige l'autorité des télécoms.
Débits offerts par les opérateurs de réseaux mobiles
Et sur l'Internet mobile alors ? L'Arcep note que "les débits médians et les débits obtenus pour 90 % des fichiers restent comparables pour Bouygues Télécom, Free Mobile et SFR en téléchargement". Cependant, Orange se détache clairement du lot, en présentant des "résultats significativement supérieurs" (7,1 Mbit/s en débit médian, contre 3,3 à 3,8 Mbit/s pour les concurrents).
Qu'en est-il des débits les plus élevés ? "Bouygues Télécom, Orange et SFR atteignent dans 10 % des cas des débits supérieurs à une dizaine de Mbit/s en téléchargement, tandis que pour Free Mobile, ce sont 6,4 Mbit/s qui sont dépassés dans 10 %". Est-ce à dire que le trublion des télécoms est hors course lors des pointes de débit ?
L'Arcep avance une explication. "Cet écart peut notamment s'expliquer par le fait que Free Mobile ne peut pas mettre en œuvre la technologie d'agrégation de porteuses 3G sur son réseau propre. En effet, celle-ci nécessite la mise en œuvre de deux canaux 3G de 5 MHz, ce dont ne dispose pas à ce jour Free Mobile contrairement à ses concurrents".
En chargement (upload), les écarts sont plus prononcés. Orange envoie à 1,5 Mbit/s sur le lien montant (débit médian) est occupe donc la première place du podium. Free ferme la marche, à 0,7 Mbit/s "Mais les débits atteints dans 10 % des cas sont plus resserrés, de 1,6 Mbit/s pour Bouygues Télécom à 2,6 Mbit/s pour Orange", précise l'Arcep.
L'impact d'éléments extérieurs
Dans son rapport, l'Arcep précise que les mesures réalisées dans le cadre de son enquête dépendent de plusieurs paramètres, qui peuvent donc faire varier le résultat selon le terminal utilisé, la zone géographique testée, la situation (intérieur ou extérieur), le jour ou encore l'heure du test. Or, ces facteurs ne "relèvent pas nécessairement tous des seuls opérateurs de réseaux mobiles".
Concernant la voix, la baisse remarquée par l'Arcep est causée par divers facteurs, allant de la "hausse importante du trafic" à la "généralisation des offres d'abondance" en passant par le "basculement du fixe vers le mobile des appels à destination des postes fixes". En outre, l'explosion du trafic d'Internet mobile affecte aussi le transit des données, pointe l'Arcep.
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