Il y a tout juste 20 ans, Neil Papworth envoyait le premier SMS véhiculé par un réseau d'opérateur mobile. Vingt ans plus tard, ce sont des milliards de textos qui sont envoyés chaque jour. Et enfin, en France, l'ère du SMS payant s'apprête à disparaître…

Vous souvenez-vous, quand il fallait encore payer 10 centimes d'euros pour envoyer un message de 160 caractères ? Ce n'était il n'y a pas si longtemps, et pourtant ça paraît déjà très lointain maintenant que les forfaits mobiles intègrent (quasiment) tous l'envoi de SMS en quantité illimité. Il était temps. 

En 2008, Numerama avait en effet publié une enquête sur le vrai coût des SMS, dans laquelle nous avions évalué qu'un SMS de 167 octets facturé 0,10 euro par un opérateur lui coûtait en réalité 0,000017 euro. Ces messages courts, qui fêtent aujourd'hui leur 20ème anniversaire, ont été pendant des années la véritable poule aux oeufs d'or des opérateurs téléphoniques, qui n'avaient jamais imaginé un tel usage populaire lors de l'invention du protocole en 1992.

Le premier SMS de l'histoire avait été envoyé le 3 décembre 1992 par Neil Papworth, un ingénieur de Sema Group qui avait transmis "Merry Christmas!" vers un téléphone Vodafone au Royaume-Uni. A l'époque, les opérateurs mobiles n'imaginaient pas qu'une technologie aussi limitée aurait le moindre intérêt pour le grand public. Les SMS devaient surtout servir aux opérateurs à envoyer des messages à leurs clients sans avoir à les appeler ou à envoyer un courrier postal. Qui irait prendre la peine de composer un message sur un clavier à 10 chiffres alors qu'il est possible de dire la même chose à son correspondant en passant un coup de fil de quelques secondes ?

20 ans plus tard, rien qu'en France, 43,7 milliards de SMS ont été envoyés dans le seul mois de septembre 2012, soit 1,5 milliards par jour. Chaque abonné actif en France a envoyé en moyenne 213 SMS en septembre dernier. Mais la courbe fléchit pour la première fois depuis l'invention du SMS, sous l'impulsion des smartphones qui permettent d'utiliser facilement les réseaux sociaux, les e-mails qui font leur retour en grâce, les services propriétaires comme BlackBerry Messenger ou Facetime (Apple), ou encore les services de messagerie alternatifs comme Skype, WhatsApp. Tous utilisent le service de données de l'opérateur plutôt que le protocole spécifique des SMS, qui a cependant pour lui d'être le seul véritablement ouvert et universel.

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