Airbus tourne la page de l’avion électrique. Le constructeur aéronautique européen a l’intention de se focaliser sur des projets d’aéronefs plus attrayants, à commencer par son concept de voiture volante, Vahana, qui est avec ses huit rotors à mi-chemin entre l’automobile et l’hélicoptère. La réorganisation interne que connaît le groupe a aussi pesé sur l’E-Fan, l’avion électrique d’Airbus..
Cité par Usine Nouvelle, un porte-parole de l’avionneur explique que « cet avion a fait son job. Aujourd’hui, une grande partie des technologies développées pour l’E-Fan se retrouve dans de nouveaux projets ». Cela inclut les avions hybrides, qui mobilisent du carburant classique pour la phase de vol mais une source électrique pour le décollage et l’atterrissage.
L’E-Fan avait fait sensation il y a deux ans à l’occasion d’une traversée de La Manche. L’exploit du petit monoplace rappelait naturellement le vol historique de Louis Blériot à bord de son monoplan il y a 110 ans. Pas mal pour un projet né seulement en 2011 et dont le premier vol n’a eu lieu qu’un an avant le survol de la mer séparant l’Angleterre de la France.
La décision d’Airbus de se détourner de l’E-Fan mais pas de Vahana est le signe que le groupe estime que l’avenir du transport aérien électrique se trouve davantage dans les drones que dans les avions. Et ces appareils d’un nouveau genre pourront emporter des passagers. Outre Vahana, Airbus a aussi dans les cartons CityAirbus, un projet de taxis volants autonomes et électriques.
Le transport aérien électrique, davantage pertinent pour les trajets courts ?
Pour le dire autrement, Airbus semble davantage croire à l’énergie électrique pour les aéronefs lorsque les trajets sont assez courts, de l’ordre de quelques kilomètres ou quelques dizaines de kilomètres, mais pas pour des distances plus longues (d’où la nature des projets comme Vahana et CityAirbus). Pour les voyages plus lointains, il faudra s’en remettre à l’avion, classique ou hybride.
Pourtant, d’autres y croient. Une startup anglaise veut par exemple développer d’ici dix ans une liaison Paris-Londres assurée par des avions électriques. Pour sa part, Elon Musk, le très prolifique entrepreneur américain, avait évoqué son intérêt pour les avions à propulsion électrique début 2016. Cependant, aucune annonce particulière n’a eu lieu depuis pour concrétiser cet intérêt.
Pour Airbus, les travaux effectués sur l’E-Fan au cours des dernières années ne sont pas vains. Ils vont pouvoir irriguer ses autres projets de recherche, notamment en ce qui concerne la propulsion. « L’E-Fan servira in fine de tremplin technologique aux projets de véhicules volants électriques », expliquent nos confrères.
L’utilisation de l’électricité n’est pas le seul axe de réflexion des avionneurs pour réduire leur empreinte environnementale. Il y a également tout un effort qui a lieu en matière de sobriété énergétique. La structure des appareils et la science des matériaux sont un autre axe de recherche. Boeing par exemple travaille sur un métal extrêmement léger, fait à 99,99 % d’air, pour alléger au maximum le poids des avions.
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