Mise à jour – Free n'aura pas traîné. Plusieurs mobinautes ont signalé à Freenews que l'opérateur a commencé à exploiter les fréquences de la bande des 900 MHz pour améliorer la couverture 3G dans les zones densément peuplées.
Les constats ont été effectués à Paris, qui demeure une zone où la pose de nouvelles antennes-relais ne peut se faire qu'après un long marathon administratif et réglementaire. Dans ces conditions, l'exploitation de la bande des 900 MHz est bienvenue.
Les agglomérations environnantes, arrosées par ces fréquences, peuvent aussi en profiter.
Sujet du 2 janvier – Depuis le 10 janvier 2012, Free est présent sur le marché de la téléphonie mobile. Pour couvrir le territoire, l'opérateur s'appuie à la fois sur ses propres infrastructures – en cours de déploiement – et sur un accord d'itinérance signé avec Orange en mars 2011, prévu pour durer jusqu'en 2018. De cette façon, Free Mobile couvre l'ensemble du pays et dispose d'un temps suffisant pour bâtir son propre réseau.
Au 1er juillet 2012, Free Mobile couvrait avec ses propres installations plus de 37 % de la population. Cependant, la qualité du réseau du quatrième entrant a fait l'objet de critiques régulières, parfois fondées, parfois exagérées par la concurrence. Ainsi, l'Arcep estime que des progrès restent à faire dans la voix et le cheminement des données, afin de satisfaire les usagers encore trop mécontents de la 3G.
Après une première année délicate, où les accusations et et les complications se sont enchaînées, 2013 s'annonce comme une année plus favorable pour Free Mobile. En effet, la couverture 3G de l'opérateur devrait nettement s'améliorer grâce à la règlementation du secteur qui prévoit que les trois principaux concurrents de Free Mobile, à savoir Orange, SFR et Bouygues Télécom, cèdent une partie de leurs fréquences.
Les règles régissant le secteur des communications mobiles prévoient que les trois opérateurs cèdent à tout nouvel entrant une partie de leurs fréquences sur la bande des 900 MHz, à la condition que la licence soit attribuée avant le 30 juin 2010. Or celle-ci a été accordée à Free Mobile en décembre 2009. Ces fréquences vont pouvoir s'ajouter à celles déjà utilisées par Free, situées dans la bande des 2,1 GHz..
Comme l'expliquait le Canard Enchaîné en 2009, Free Mobile aurait pu ne disposer "alors que de fréquences sur la bande des 2100 MHz, laquelle nécessite trois fois plus d'antennes pour fonctionner. La couverture de la totalité du territoire lui coûterait 9 milliards au lieu de 3, selon un haut fonctionnaire de Bercy. Cela [aurait rendu] l'opération irréalisable".
En fin de compte, ce scénario ne s'est pas déroulé et les trois rivaux de Free Mobile ont bien été obligés de lui céder une partie de leurs fréquences dans la bande des 900 MHz. Le journal Les Échos indique qu'Orange et SFR ont chacun cédé 2,4 MHz, tandis que Bouygues Télécom a donné 4,8 MHz. et que ces blocs serviront à renforcer la couverture de l'opérateur dans les zones très denses.
Free pouvait exploiter cette bande mais uniquement dans les zones peu denses, c'est-à-dire dans les campagnes et au niveau des petites villes. Or, cette restriction l'empêchait de se déployer convenablement dans les grandes villes, là où sont concentrés les usagers. Ce frein gênait l'opérateur, qui doit pourtant dans le même temps satisfaire les exigences de couverture fixées par le calendrier réglementaire.
Avec la levée de cette barrière, la couverture 3G de Free Mobile devrait donc nettement s'améliorer en 2013. Ces blocs permettront de pénétrer plus efficacement dans les lieux d'intérieur (au domicile, au bureau, au centre commercial…) et soulagera l'opérateur, qui peine par moment à déployer ses antennes-relais sur les points hauts de certaines villes à cause de la réticence des élus et / ou des administrés.
À l'origine, la bande des 900 MHz a servi en France pour la norme de deuxième génération (2G) pour la téléphonie mobile, aussi appelée GSM, afin de faire transiter la voix sur les réseaux. Mais ces fréquences peuvent également servir à acheminer des données en 3G (UMTS). C'est l'usage qu'en fera Free Mobile, au grand dam de ses concurrents qui s'en servent toujours.
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