L’industrie automobile n’a qu’à bien se tenir. Après les voitures de tourisme destinées au grand public, Tesla va s’attaquer dans les mois à venir à un nouveau segment de marché : celui des camions. En effet, l’entreprise entend présenter en septembre un camion électrique — un « semi truck », c’est-à-dire un véhicule articulé composé d’un tracteur routier et d’une semi-remorque.
L’annonce a été faite sur Twitter jeudi 13 avril par Elon Musk lui-même. Dans la foulée, l’entrepreneur américain a aussi fait savoir qu’il ne s’arrêtera pas en si bon chemin : d’ici 18 à 24 mois, le groupe dévoilera un pick-up — un type de véhicule très populaire outre-Atlantique — et une nouvelle voiture de sport (roadster), mais à une date qui reste à définir.
Qui dit Tesla dit véhicule électrique et autonome. Qu’il s’agisse du camion, du pick-up ou de la voiture de sport, il est d’ores et déjà acquis que leur propulsion se basera sur l’énergie électrique. En outre, le système de bord intégrera les dernières avancées du constructeur en matière de conduite autonome, qui permet déjà une autonomie conditionnelle dans un certain nombre de situations.
L’annonce, sur Twitter, d’Elon Musk n’est pas tout à fait une surprise pour celui ou celle qui suit de près l’actualité de Tesla. L’été dernier, le chef d’entreprise avait dévoilé les grandes lignes de son plan stratégique ; dans celui-ci, il est question de développer des transports en commun et des camions, les deux secteurs de l’industrie automobile qui lui échappent encore.
Dans le cas des bus, Elon Musk rêve d’ailleurs d’un véhicule plus petit mais en plus grand nombre dans les villes. Via un réseau de capteurs, ils s’inséreraient sans peine dans le trafic et optimiseraient constamment leur trajet en fonction des personnes à bord, qui ont déjà renseigné leur destination via une application dédiée, et de celles en dehors se signalant de la même façon, depuis n’importe quel endroit de la ville.
Ces nouveaux véhicules s’inscrivent dans un vaste plan de diversification, de façon à ne pas se reposer uniquement sur le marché de la voiture de tourisme. Une diversification qui est aussi rendue inévitable par la poussée de la concurrence, qui s’intéresse toujours aux automobiles, mais regarde aussi du côté des camions (comme Otto ou Daimler) et des bus (Olli ou Navya).
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