Pour exploiter le catalogue des labels de musique, Spotify doit reverser à ces dernières une partie très importante de ses gains. Bien que fréquentée par des millions d'internautes, la plateforme peine à être rentable. Celle-ci a donc décidé de négocier une baisse des montants exigés par les maisons de disques.

Spotify, Deezer, GrooveShark ou encore Rdio… les services d'écoute de musique en ligne sont indéniablement très populaires. De nombreux internautes se sont laissés séduire par ces plateformes, qui laissent souvent le choix entre un accès gratuit mais dont l'écoute est entrecoupée de publicités sonores et un accès payant donnant droit à des fonctionnalités supplémentaires.

Mais si ces services délivrent de la musique à des millions d'auditeurs, leur modèle économique demeure très fragile. C'est le cas de Spotify, qui peine encore à être rentable alors que son offre est disponible depuis 2008. Résultat, l'entreprise suédoise aurait ouvert des discussions avec les principales maisons de disques. Le but ? Les persuader d'exiger moins d'argent pour l'exploitation de leur catalogue.

C'est The Verge qui signale l'existence de ces négociations. Spotify serait entré en contact avec les trois principales majors du marché, à savoir Universal, Sony et Warner pour évoquer une ristourne sur le droit d'exploitation. Aujourd'hui, les labels récupèrent 70 % du chiffre d'affaires généré par Spotify en échange de leur feu vert pour diffuser leurs œuvres.

Mais le service de streaming estime que c'est dans leur intérêt d'accepter une baisse du droit d'exploitation, car l'industrie du disque n'apprécierait pas du tout un scénario dans lequel Spotify échoue. Un échec de cette nature pourrait non seulement porter un mauvais coup à la diversité de l'offre légale, mais également pousser de nombreux internautes à retourner dans le circuit du téléchargement illégal.

Selon Spotify, son service est fréquenté par 20 millions d'internautes dont 5 millions paient un abonnement mensuel pour éviter la publicité. Pour éviter que les majors ne rognent leurs marges, il faudrait que Spotify attire beaucoup plus de membres. Mais encore faut-il avoir de quoi les appâter. L'entreprise serait en train d'évaluer la faisabilité d'un offre gratuite sur mobile, mais financée par la publicité.

Comme la formule gratuite accessible depuis un ordinateur, l'internaute pourrait accéder aux musiques de Spotify. Mais c'est un pari risqué pour la firme suédoise, car rien n'indique que les internautes voudront migrer vers un abonnement par la suite. Or, les sommes dégagées par la publicité suffiront à satisfaire à la fois les majors et à couvrir les dépenses d'infrastructure.

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