Il faut sauver le soldat Dailymotion. C'est en substance ce que l'on peut comprendre des informations rapportées ce mercredi par Le Monde. Selon le journal, la perspective de voir un acteur américain prendre le contrôle d'un fleuron de l'Internet français n'aurait absolument pas plu au gouvernement. Celui-ci, par le biais de sa participation au capital d'Orange, aurait alors œuvré pour obtenir la suspension des négociations.
C'est que Dailymotion est l'un des rares services français à avoir réussi sur le web. 31ème site le plus visité sur la toile, la plateforme française délivre chaque mois 2 milliards de vidéos à ses 110 millions de visiteurs. Pour le dire simplement, Dailymotion est le principal rival de YouTube. Signe de son importance, le fonds stratégique d'investissement a participé au capital de l'entreprise en apportant 7,5 millions d’euros.
Depuis, Orange a pris le contrôle de l'ensemble du capital. Mais l'État peut encore avoir son mot à dire, notamment lorsqu'il est question de l'avenir de l'hébergeur vidéo. En effet, il est toujours actionnaire à 26,94 % de France Télécom, la maison-mère. Stéphane Richard, qui brigue un second mandat à la tête du groupe, a donc fait de la politique : l'urgent est de ne pas se fâcher avec l'État, quitte à repousser à plus tard les discussions avec Yahoo.
Au début du mois, Stéphane Richard indiquait déjà n'avoir "aucunement l'intention de céder Dailymotion. […] Nous resterons un actionnaire influent de Dailymotion et nous serons attentifs aux retombées pour Orange, et pour la France, d'une éventuelle alliance.". Reste désormais à savoir si une position intermédiaire peut être trouvée, car Yahoo a lui aussi des intérêts qui ne concordent pas vraiment avec les plans du gouvernement.
Yahoo aimerait en effet récupérer au moins 75 % du capital de Dailymotion, pour ne pas dire la totalité, afin d'intégrer complètement la plateforme à son portail. Du côté français, Orange souhaite trouver un partenaire pour se partager équitablement la société afin de pouvoir développer ses activités outre-Atlantique. Il n'est pas question de céder complètement le groupe.
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