Popularisées par l’action d’Anonymous et de quelques collectifs de hackers, les attaques DDOS sont souvent présentées comme l’équivalent dématérialisée du sit-in. Il s’agirait ni plus ni moins d’une sorte de manifestation numérique destinée à empêcher des internautes d’accéder à un site ou une ressource, à l’image des protestations immobiles bloquant la voie publique ou l’entrée d’un bâtiment.
Les attaques DDOS sont controversées. Quelques personnalités historiques de l’univers du hacking s’opposent à ces méthodes. Idem pour The Pirate Bay. En outre, elles sont illicites : l’article L323-2 du Code pénal expose que « le fait d’entraver ou de fausser le fonctionnement d’un système de traitement automatisé de données est puni de cinq ans d’emprisonnement et de 75 000 euros d’amende« .
De plus, les DDOS ne se contentent pas de bloquer l’accès : elles peuvent entraîner des conséquences imprévues. Que se passerait-il par exemple si une opération vise volontairement ou non les serveurs d’une banque ? D’un média ? D’une administration ? D’un quelconque service public ? Des problèmes en cascade pourraient alors survenir, sans que ceux-ci ne soient vus par les auteurs de l’attaque.
Par ailleurs, certaines actions semblent totalement gratuites. Cette semaine, le projet VideoLAN a été la cible d’une opération visant la dernière version de son lecteur multimédia. L’adresse conduisant vers VLC 2.0.6 a été sollicitée de façon exceptionnelle, au point que l’un des développeurs, Ludovic Fauvet, a choisi d’utiliser le logiciel Logstalgia pour montrer en vidéo le nombre incroyable de requêtes reçues en quelques heures.
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