L'avertissement est lancé. Au cours d'un long entretien accordé au Financial Times, Xavier Niel a fait comprendre que le blocage de la publicité affichée sur les sites web visités par les abonnés de Free sera un jour réactivé. Et pour de bon, cette fois. En janvier, la suspension temporaire des contenus publicitaires avait causé une très vive controverse, surnommée par la suite l'affaire "AdGate Free".
"Nous allons continuer. Nous allons couper les publicités de temps en temps, et un jour nous les couperons pour de bon", a prévenu le patron d'Iliad, la maison-mère de l'opérateur. Impossible cependant de connaître le calendrier de Free sur ce sujet. Quand aura lieu le prochain blocage ? Dans quelques semaines ? Dans les prochains mois ? À quel moment la censure de la publicité sera définitive ? Xavier Niel ne le dit pas.
Le blocage des contenus publicités opéré par Free en janvier s'inscrivait dans un vieux conflit opposant le fournisseur d'accès à Google. Le premier reproche au second de ne pas participer suffisamment au financement des réseaux de télécommunications. Free souligne en effet que l'un des services du groupe américain, YouTube, génère un trafic considérable. En conséquence, il doit payer plus.
À l'époque, la décision de Free a été diversement accueillie. Certains ont porté aux nues la décision du FAI, considérant que celui-ci a agi au nom de l'intérêt de ses clients. D'autres par contre ont fortement critiqué l'approche unilatérale de l'entreprise, estimant qu'elle a fragilisé tout un pan de l'écosystème du net qui a pu se développer et proposer des contenus gratuitement grâce aux contenus publicitaires.
Au cours des quelques jours pendant lesquels le dispositif a été actif, un script pour bloquer les abonnés de Free est apparu. Le gouvernement est également intervenu sur ce dossier, en dépêchant la ministre déléguée à l'économie numérique, Fleur Pellerin. Le régulateur, l'Arcep, a également contacté l'opérateur pour évaluer cette politique au regard du droit des communications électroniques.
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