Si la voiture électrique apparaît aujourd’hui comme l’un des futurs que l’on imagine pour l’industrie automobile, avec la conduite autonome, il n’est dit nulle part que les constructeurs feront la route ensemble. La preuve avec Toyota et Tesla : alors que les deux entreprises avaient quelques liens dans le temps, ceux-ci ont été définitivement rompus fin 2016.
C’est ce qu’a confirmé début juin un porte-parole de l’entreprise japonaise : « le développement de notre partenariat avec Tesla a pris fin il y a un moment, et comme il n’y a pas eu de nouveaux développements en la matière, nous avons décidé qu’il était temps de vendre la participation restante ». Comme le pointe Reuters, qui rapporte ces propos, Toyota avait déjà réduit la voilure en 2014.
C’est en 2010 que Toyota et Tesla ont noué des relations industrielles, le premier achetant des parts dans le second à hauteur de 50 millions de dollars tandis que le second achetant au rabais, pour 42 millions de dollars, une usine basée en Californie et qui deviendra par la suite la principale chaîne d’assemblage du groupe américain, rappelle Bloomberg.
Les deux entreprises avaient même collaboré pour concevoir un SUV, la Toyota RAV4 EV de seconde génération, en septembre 2012. Lancé en septembre 2012, le modèle aura connu un succès très modeste, avec un peu moins de 2 500 exemplaires au cours de sa courte carrière commerciale, qui s’est achevée en avril 2015 — la production, elle, s’était arrêtée en septembre 2014.
Le « divorce » entre Toyota et Tesla n’est guère étonnant. Alors que Tesla met les bouchées doubles dans la voiture électrique, Toyota est en train d’opérer une réorientation de ses activités dans la mesure où ses projets de voiture à hydrogène ne sont pas concluants. Du coup, à la fin 2016, Toyota a décidé de se lancer dans la production de masse des voitures électriques.
Dans ces conditions, il est compréhensible que Toyota prenne ses distances avec Tesla et se désengage du constructeur américain puisque la compagnie japonaise entend venir le concurrencer sur son marché de prédilection — même si la firme nippone n’entend pas délasser ses recherches dans les voitures hybrides, équipées de panneaux solaires, ou dans la voiture à hydrogène, avec la Toyota Mirai.
Selon les objectifs de Toyota qui sont apparus dans la presse en novembre 2016, il est question de commencer à vendre le premier modèle commercial de voiture électrique tout public en 2020 au Japon mais aussi sur des marchés-clés comme la Chine et les Etats-Unis. Coïncidence ou non, c’est aussi à cette date que Tesla entend vendre un véhicule de type SUV entièrement électrique.
L’affrontement à venir entre les deux entreprises, qui a des airs de David contre Goliath, Tesla étant encore un acteur relativement modeste dans l’industrie automobile tandis que Toyota est le premier constructeur au monde, ne sera en tout cas pas un tête-à-tête. Tout comme la concurrence acharnée qui existe dans la conduite autonome, une rivalité est en train d’apparaître du côté de l’électrification des voitures.
Volkswagen est un exemple parmi d’autres.
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