Toujours en proie à une crise interne, Uber tente de limiter la casse et vient de s’offrir les services d’une spécialiste de Harvard pour transformer sa culture d’entreprise. Accusée de sexisme, entre autres griefs, la startup pionnière de l’ubérisation lutte péniblement pour espérer se racheter une morale, et semble à présent décidée à se séparer des éléments qu’elle juge perturbateurs.
Le New York Times et Bloomberg ont enquêté sur Uber, et découvert que l’entreprise a fait le choix de licencier plusieurs de ses employés. Plus de vingt personnes auraient ainsi été poussées vers la porte de sortie, pour harcèlement, y compris sexuel.
215 plaintes pour harcèlement
Selon les informations des deux médias, le cabinet juridique Perkins Coie a examiné à ce jour au moins 215 plaintes distinctes pour harcèlement au travail, parmi lesquelles se trouvent des cas de discrimination, de représailles et de sexisme. Une centaine de ces cas n’ayant pas donné lieu à des mesures, Bloomberg avance que le chiffre de 20 licenciement n’est sans doute pas définitif, et qu’il pourrait être revu à la hausse.
Uber poursuit son enquête en interne
Un porte-parole d’Uber a fini par confirmer les licenciements, rapporte Engadget. La startup a rappelé qu’elle s’était lancé dans une enquête en interne, menée par Eric Holder, l’ancien procureur général des États-Unis sous l’administration Obama, non pas en raison des cas de harcèlement, mais afin de changer la culture de l’entreprise.
Les démêlés d’Uber avec la justice sont loin d’être terminés : l’entreprise est par ailleurs poursuivie pour son manque d’accessibilité à l’égard de ses clients handicapés, et visée par une plainte contre son programme de surveillance Hell.
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