Il était 14h30, ce mercredi 14 juin 2017, dans les locaux de Blade lorsque Emmanuel Freund a fait son annonce aux journalistes présents : la startup à l’origine du Shadow a réalisé une levée de fonds de 51 millions d’euros. Les créateurs de l’ordinateur dans le cloud, qui permet notamment aux gamers de bénéficier d’une configuration haut de gamme grâce à un boîtier et un abonnement, semblent bien partis pour relever de nouveau défis grâce à cet investissement.
Depuis la création de la startup — une étiquette dont Emmanuel Freund plaisante lui-même, en soulignant la volonté des startups à toujours « vouloir changer le monde » — en 2015, 13 millions d’euros avaient déjà été levés pour Blade et son Shadow.
La nouvelle levée de fonds s’inscrit dans cette continuité, puisque ce sont les investisseurs de la première heure qui ont choisi de renouveler leur confiance dans l’entreprise française en injectant la colossale somme de 51 millions d’euros.
La startup regarde dans 3 directions
Concrètement, à quoi va servir tout cet argent ? Blade a bien évidemment profité de son annonce à la presse pour détailler les axes qui seraient les siens pendant les mois et années à venir. Au programme, trois piliers : « Garder notre avance technologique, déployer massivement Shadow et permettre une disponibilité immédiate », énumère Emmanuel Freund.
Lorsque nous avions testé le Shadow, en décembre 2016, nous avions déjà souligné le potentiel révolutionnaire d’un tel ordinateur dans le cloud — aussi bien côté utilisateur que du côté de la technologie embarquée. Blade entend garder cette avance qui lui a permis de passer récemment la barre des 5 000 clients.
« Évidemment, quand on a lancé le projet, cette avance technologique n’était pas possible, on ne pouvait pas faire un ordinateur dans le cloud capable de donner la même expérience qu’un ordinateur classique. Puis on a commencé à avoir des premiers utilisateurs qui ne voyaient pas la différence avec la technologie classique, et les gens se sont dit, oui effectivement ça marche. C’est une avance que nous avons par rapport aux systèmes de cloud gaming et de cloud computing », s’enthousiasme le CEO.
Une foule d’usages possibles
Et les gamers, quoique majoritaires parmi la clientèle de Blade, ne seront pas le seul public visé par le Shadow à l’avenir. « À partir du moment où l’on a un ordinateur qui fonctionne ailleurs, tout à coup, on a une foule d’usages possibles. Par exemple, nous voudrions développer des applications pour les architectes, pour qu’ils puissent construire leurs édifices, leurs immeubles, puis pouvoir directement faire les modifications lorsqu’ils vont chez leur client. De la même façon, c’est une technologie qui peut très bien intéresser les seniors, qui recherchent des produits sans problème de hardware, un disque dur qui ne grille pas, un ordinateur toujours à jour… C’est exactement ce que nous proposons », poursuivent les entrepreneurs.
À la conquête de l’Europe
La startup a également dévoilé quels étaient les horizons géographiques et temporels visés pour le développement de Shadow à l’international. « Notre objectif est de toucher 100 000 personnes d’ici fin 2018. D’abord en Europe, au Royaume-Uni et en Allemagne d’ici la fin de l’année, puis les pays nordiques. Nous avons aussi besoin de partenariats avec les acteurs majeurs de la tech. C’est pourquoi nous comptons ouvrir un bureau pendant l’été à Palo Alto, pour être directement en contact avec ces entreprises », ont expliqué les créateurs du Shadow.
Des partenariats avec les acteurs majeurs de la tech
Enfin, Blade a décidé de modifier la façon dont vous pourrez acquérir son service. Auparavant, il fallait compter un délai de plusieurs semaines entre le moment où vous commandiez Shadow en ligne, et celui où le matériel vous était livré : « À présent, nous voulons pouvoir garantir l’offre, et passer à un mode d’accès immédiat. »
En à peine deux ans, le premier PC dans le cloud a connu une croissance fulgurante. Avec ces nouvelles orientations dévoilées par la startup, le Shadow semble de plus en plus s’inscrire dans cette dynamique qui enthousiasme les trois entrepreneurs français : « Après le CD et le DVD, le PC disparaît pour devenir un service. C’est le sens de l’histoire. ».
Ulrich Rozier,
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