Depuis sa victoire judiciaire, qui lui a permis d’obtenir 500 millions de dommages et intérêts de la part de Facebook, ZeniMax ne tarit plus de réclamations à l’encontre d’Oculus, la société — rachetée par Facebook en 2014 — à l’origine du casque de réalité virtuelle Oculus Rift.
Maintenant que la rupture de l’accord de confidentialité qui liait Oculus à ZeniMax a été reconnue par la justice — contrairement aux accusations de vol de technologie également portées devant les juges –, ZeniMax demande en effet l’interdiction pure et simple de la vente de tout produit « dérivé » de sa technologie, ou, à défaut, de bénéficier pendant 10 ans de 20 % sur toute vente de produits (matériel ou logiciel) Oculus.
En février, ZenixMax avait déjà fait part de son intention de demander l’arrêt de commercialisation des jeux Oculus Rift utilisant le code qui lui aurait été dérobé. L’entreprise a donc décidé de tenir parole et d’aller encore plus loin, en redemandant notamment 500 millions de dommages et intérêts supplémentaires pour rembourser ses frais juridiques. ZeniMax affirme ne pas avoir « touché le moindre centime pour son investissement dans cette technologie révolutionnaire [de réalité virtuelle] alors que c’est [nous qui avons] prouvé son intérêt aux yeux du monde bien avant [Oculus] ».
Le juge appelle à « partager la garde du bébé »
Au cœur du litige, on trouve le développeur John Carmack, fondateur du célèbre studio id Software (Doom, Quake…), racheté par Zenimax en 2009. Cet amateur de réalité virtuelle finit toutefois par rejoindre Oculus après avoir quitté son entreprise : ZeniMax l’accuse alors, dès 2014, d’avoir violé son accord de confidentialité en transmettant le savoir-faire de l’entreprise sur la réalité virtuelle à son nouvel employeur. Loin de rester passif, John Carmack a lui-même attaqué ZeniMax en justice en mars 2017 pour réclamer les 22 millions de dollars manquants des 150 millions qu’il aurait dû recevoir de l’entreprise au moment du rachat d’id Software.
Oculus se défend pour sa part en affirmant que « ZeniMax ne propose aucun produit qui concurrence [ses] casques et [sa] plateforme de réalité virtuelle », sans manquer de souligner que le plaignant n’a pas prouvé que le code actuellement utilisé par Oculus reprend vraiment celui qui a été considéré comme une violation de copyright par la justice en février dernier. Oculus refuse également de réécrire entièrement son code de zéro, comme lui demande ZeniMax, au vu du coût et la durée d’un tel processus.
Ed Kinkeade, le juge en charge du litige, appelle les deux parties à trouver un accord visant à « partager la garde du bébé » plutôt qu’à chercher une décision qui pourrait coûter cher à l’une des deux entreprises.
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