Le Galaxy Note 7 restera dans l’histoire de Samsung comme un gigantesque désastre industriel. Le smartphone, prometteur sur le papier, devait lui permettre de conquérir de nombreux foyers fin 2016. Mais du fait d’un défaut de fabrication sur la batterie (celle-ci surchauffait et pouvait exploser après s’être embrasée), le constructeur sud-coréen a dû stopper sa commercialisation.
Le désastre industriel a aussi été une catastrophe financière pour l’entreprise. Aussi le groupe asiatique a-t-il essayé de limiter la casse autant que possible, en écoulant une partie de son stock dans quelques pays (en envoyant des modèles sûrs) et en reconditionnant certains exemplaires (en remplaçant la batterie par exemple) pour contenter des fans inconditionnels ?
Mais le fait est que Samsung ne pourra pas se débarrasser facilement des millions de terminaux qui n’ont pas pu être vendus. Heureusement, aucun fiasco écologique ne devrait s’ajouter au désastre industriel et à la catastrophe industrielle, puisque la firme entend recycler les smartphones qui n’ont pas trouvé preneur. C’est ce que rapporte le Korea Herald, citant les plans de l’entreprise.
Si la compagnie met en avant sa politique environnementale pour justifier ses projets de recyclage vis-à-vis du Galaxy Note 7, et ainsi donner l’impression d’être une boîte écoresponsable, il ne faut pas perdre de vue qu’il y a aussi un enjeu économique avec le recyclage : les smartphones contiennent énormément d’éléments chimiques, ainsi que des terres rares, dont la disponibilité tend à s’amenuiser avec le temps.
Aluminium, carbone, cobalt, cuivre, étain, lithium, nickel, plomb, silicium et tantale, ainsi que gadolinium, terbium ou yttrium, sans oublier or et argent : la conception d’un smartphone demande des ressources très variées et parfois difficiles à obtenir. Aussi le recyclage des anciens mobiles devient de plus en plus indispensable, dans la mesure où les ressources de la Terre ne sont pas infinies.
Dans le cas du Galaxy Note 7, le constructeur a indiqué vouloir récupérer 157 tonnes de métaux (argent, cuivre et or notamment, sachant qu’on trouve en moyenne dans un portable 30 milligrammes d’or et 300 milligrammes d’argent — ce qui donne une petite idée du volume de terminaux que Samsung va devoir traiter dans les mois à venir pour atteindre son objectif).
De nombreux composants devront être traités par Samsung, de la coque à la batterie, en passant par l’électronique et l’écran. Et l’on peut supposer que la société s’appliquera à réinjecter dans son circuit de production un maximum d’éléments issus du Galaxy Note 7 afin de trouver un débouché pratique à ce smartphone invendable. D’autant que la firme sait qu’elle est surveillée de près par Greenpeace.
Vous avez lu 0 articles sur Numerama ce mois-ci
Tout le monde n'a pas les moyens de payer pour l'information.
C'est pourquoi nous maintenons notre journalisme ouvert à tous.
Mais si vous le pouvez,
voici trois bonnes raisons de soutenir notre travail :
- 1 Numerama+ contribue à offrir une expérience gratuite à tous les lecteurs de Numerama.
- 2 Vous profiterez d'une lecture sans publicité, de nombreuses fonctions avancées de lecture et des contenus exclusifs.
- 3 Aider Numerama dans sa mission : comprendre le présent pour anticiper l'avenir.
Si vous croyez en un web gratuit et à une information de qualité accessible au plus grand nombre, rejoignez Numerama+.
Vous voulez tout savoir sur la mobilité de demain, des voitures électriques aux VAE ? Abonnez-vous dès maintenant à notre newsletter Watt Else !