Début décembre, la Banque de France a publié une note très critique sur les monnaies virtuelles. Dans celle-ci, la banque centrale s'est tout particulièrement intéressée au Bitcoin qui est, selon elle, une devise qui n'offre "aucune garantie", est "hautement spéculative", peut servir au blanchiment d'argent et peut financer des activités illégales, en toute discrétion.
Une semaine après l'avis défavorable de la Banque de France, c'est au tout de l'Autorité bancaire européenne de publier sa propre mise en garde. Dans les grandes lignes, son propos rejoint celui de la Banque de France : les monnaies virtuelles doivent être utilisées avec beaucoup de prudence, car il n'existe aucun mécanisme de protection des usagers en cas d'incident.
L'Autorité bancaire européenne pointe notamment les fortes variations que peut rencontrer le cours d'une devise comme le Bitcoin. La semaine dernière, sa valeur s'est d'ailleurs effondrée à moins de 450 euros le Bitcoin, après avoir atteint le pic historique des 900 euros. Aujourd'hui, le cours est de nouveau dans une phase ascendante (720 euros le Bitcoin).
L'instance prévient également qu'un usager n'a aucun espoir d'assistance s'il se fait subtiliser ses Bitcoins ou si une plateforme d'échange est piratée ou ferme sans crier gare. Il existe certes quelques parades contre le piratage, comme le stockage hors ligne ("cold storage", comme une clé USB non connectée) ou le stockage hors ligne sécurisé ("deep cold storage", avec la clé USB cachée dans un vrai coffre-fort).
L'Autorité bancaire européenne ne va pas jusqu'à déconseiller les usagers d'utiliser des monnaies virtuelles, mais le contenu de la mise en garde en dissuadera sans doute plus d'un. Elle ajoute qu'elle va chercher à déterminer si ces monnaies virtuelles peuvent et doivent être réglementées et surveillées.
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