Déjà au plus bas, l’action de Snap. Inc a encore plongé après la fermeture des marchés ce jeudi. L’action a dévissé de plus de 15 %, passant d’un faible 13 $ à 11 $ ; pour rappel, lors de son entrée en bourse, Snap. avait culminé à 24 $.
Sanction des investisseurs
Les marchés ont en effet sanctionné lourdement la firme d’Evan Spiegel après de nouveaux résultats inquiétants.
À 5 millions près, Snap. Inc aurait pu atteindre son objectif pour avril et juin, mais en générant seulement 181,7 millions de dollars, elle manque le rendez-vous fixé par les analystes. Par ailleurs, la faible évolution de son ARPU, revenu moyen par utilisateur, n’est guère rassurante alors que le réseau social peine à recruter de nouveaux usagers. En avril et juin 2017, un utilisateur rapportait à Snap. Inc 1,05 $.
Enfin, Snap montre de vrais signes de ralentissement : la croissance de sa base d’utilisateurs a de nouveau décéléré. Au trimestre précédent, le réseau enregistrait une croissance de 5 %. Aujourd’hui, ce chiffre a été ramené à seulement 4,2 %. Une longue phase de stagnation pourrait conduire à la spirale de défiance d’un Twitter, surtout si Snap. n’augmente pas son ARPU sur la même séquence.
Rester capitaines du navire
La grogne des marchés s’intensifie sur le duo Spiegel/Murphy qui dirige d’une main de fer la startup de Venice Beach. Il est toujours reproché aux deux jeunes hommes une mainmise trop importante sur leur société (70 % des droits de vote au conseil d’administration pour seulement 45 % du capital à deux) et un manque de clarté quant à l’avenir de leur réseau.
Les dépenses du duo, notamment avec le rachat du Français Zenly, font peser un nouveau risque pour les investisseurs. Face à cette défiance, le duo a tenté de faire bonne figure en promettant qu’aucun des deux ne vendrait des actions dans l’année à venir.
En effet, la crainte de voir le jeune Spiegel jeter l’éponge existe auprès des investisseurs. Aux analystes, Evan Spiegel a confié ce jeudi : « Je pense qu’il est important de noter que Bobby et moi ne vendrons aucune de nos actions cette année. Nous croyons profondément au succès à long terme de Snap. »
Cette promesse de voir le capitaine Spiegel s’attacher au mât de son navire ne devrait pas faire remonter le cours de l’action, toutefois, elle devrait empêcher une trop importante fuite des capitaux. Seule embellie pour Snap : auprès des annonceurs, le réseau garde une très bonne image et continue de convertir des rétifs à la pub numérique. À défaut de performances pures, la firme devient une référence pour l’avenir de la publicité.
Si vous souhaitez connaître l’histoire d’Evan Spiegel, nous vous la racontons dans le deuxième épisode du Club Internet.
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