La France se targue souvent d'avoir parmi les accès à internet les moins chers du monde. Mais elle ne peut pas se vanter de fournir parmi les accès à internet les plus rapides. Selon la dernière publication (.pdf) de la société Akamai, spécialisée dans la fourniture de serveurs de cache et donc très bien placée pour mesurer les qualités de réseaux dans le monde entier, la France ne se classerait qu'à la 34ème place au classement des débits moyens constatés chez les internautes.
La ligne d'un abonné à internet en France délivrerait ainsi en moyenne un débit de 6,5 Mbps, très loin derrière les 12,5 Mbps fournis par le pays européen le mieux classé, les Pays-Bas. Dans toute la zone Europe / Moyen-Orient / Afrique, seuls le Portugal, l'Italie, les Emirats Arabes Unis, la Turquie et l'Afrique du Sud font pire. Même la Russie, dont l'immensité du territoire rend l'exercice parfaitement délicat, parvient à fournir 7,8 Mbps de débit moyen.
La situation s'améliore rapidement, puisque la France connaît une croissance de 36 % de son débit moyen sur un an. Cependant c'est un chiffre qui n'est pas particulièrement impressionnant en comparaison de ses voisins comme la Grande-Bretagne (+ 45 %), l'Espagne (+ 42 %), ou la Belgique (+ 46 %).
Ce mauvais classement est bien sûr dû au retard pris par la France dans le déploiement du haut débit, que ce soit à cause d'un éloignement trop important des NRA pour l'ADSL, ou d'un manque d'investissements dans la fibre optique.
Selon Akamai, 12 % des internautes Français accèdent à un début supérieur à 10 Mbps (+ 188 %), contre 44 % des Néerlandais, 39 % des Suisses, 35 % des Tchèques, ou encore 34 % des Belges :
"Sur le fixe, près de 900 000 logements supplémentaires ont été rendus éligibles au FttH en 2013, portant le total à 3 millions. Toutes technologies confondues, ce sont désormais près de 10 millions de logements, soit un tiers du parc, qui sont éligibles à des offres à très haut débit fixe", a voulu rassurer le président de l'Arcep, Jean-Ludovic Silicani, lors des voeux de l'Arcep. "Il faut maintenant donner son régime de croisière à cette phase d'industrialisation des déploiements afin de tenir l'objectif ambitieux fixé par le Président de la République, et qu'il a rappelé il y a quelques jours, d'une couverture complète du territoire en très haut débit d'ici 10 ans."
En revanche, la France se place mieux (23ème place) lorsque l'on regarde les internautes qui bénéficient d'au moins 4 Mbps. Ce qui montre que peut-être, la France a un débit moyen inférieur, mais une plus grande égalité dans la répartition des débits, alors que d'autres pays ont des inégalités beaucoup plus fortes entre ceux qui bénéficient du très haut débit, et ceux qui doivent toujours se contenter de lignes à débit faible :
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