Alors que le gouvernement projette de raccorder l’ensemble des Français au très haut débit d’ici 2022, la ministre déléguée à l’économie numérique souhaite que des établissements, institutions ou entreprises puissent en bénéficier en priorité, à commencer par les écoles, qui devront toutes être raccordées d’ici la rentrée 2014.

Depuis sa prise de fonction en 2012, le Gouvernement a repris le principe du plan national très haut débit imaginé sous la précédente majorité en lui assignant de nouveaux objectifs. Il s’agit dans un premier temps d’apporter du haut débit pour tous d’ici 2017, puis de raccorder toute la population en très haut débit d’ici 2022. À cet égard, les investissements d’avenir seront mis à contribution.

L’exécutif a donc quelques années devant lui pour remplir son objectif. Mais d’ici 2022, rien ne lui interdit de fixer des priorités. C’est ce qu’a fait comprendre Fleur Pellerin au micro d’Europe 1 ce jeudi matin, confirmant ainsi les propos qui ont été tenus lors de la première conférence annuelle du Plan France sur le très haut débit.

Interrogée par Thomas Sotto, la ministre déléguée à l’économie numérique et à l’innovation a déclaré souhaiter que toutes les écoles du pays soient raccordées au très haut débit le plus vite possible. Plus exactement, elle aimerait que ce but soit atteint dès « la rentrée 2014« , c’est-à-dire en septembre prochain. Ce qui ne laisse pas beaucoup de temps aux opérateurs pour y parvenir.

Toutefois, au fil de l’interview, la ministre a plutôt employé l’expression de « haut débit » plutôt que de « très haut débit« , tout en précisant que celui-ci serait de « bonne qualité« .

Les moyens pour raccorder toutes les écoles n’ont pas été clairement mentionnés. Est-il question d’employer la fibre optique ou de faire appel à d’autres technologies, comme les satellites ? Dans la mesure où il y a plus de 52 000 établissements du premier degré (maternelles et écoles élémentaires), il faudra sans doute faire appel à toutes les solutions.

Selon la ministre, il s’agit aussi de permettre aux classes situées dans les zones blanches d’accéder à des débits beaucoup plus importants. Il y aurait environ 14 000 établissements « qui ont un débit insuffisant« . L’État, à cette occasion, devrait mobiliser 5 millions d’euros. Cette somme concernera en priorité les écoles accusant un retard important dans l’accès à Internet.

Mais attention, le fait d’apporter du haut voire du très haut débit dans des établissements, des entreprises ou des institutions situées dans des zones blanches ne supprimera pas ces dernières pour autant. Celles-ci continueront d’exister pendant un temps, le temps que l’ensemble du territoire soit couvert. Mais pour la ministre, il n’est pas anormal de hiérarchiser les chantiers en fonction de leur priorité.

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