Selon Bloomberg, Facebook s’apprêterait à verser aux majors des centaines de millions de dollars pour s’affranchir de toute réclamation concernant la musique utilisée par ses utilisateurs sur le réseau social.
En effet, l’entreprise de Mark Zuckerberg chercherait à faciliter l’utilisation des chansons aux droits protégés, notamment dans les vidéos réalisées par les personnes physiques sur Facebook — a contrario des personnes morales comme les médias.
Un investissement dans la « créativité » des utilisateurs Facebook
Alors que l’essentiel de la croissance mobile du site s’oriente vers les formats vidéos, le géant tente de résoudre un problème qu’a également rencontré YouTube : la complexité de la gestion des droits pour l’audio.
Toujours selon le journal économique, les négociations avec le réseau auraient commencé il y a déjà plusieurs mois à la demande de celui-ci. Pour les deux partis, il s’agit de démêler une situation juridique sophistiquée.
Facebook a déjà promis de construire, comme Google, un système de reconnaissance des musiques utilisées dans ses vidéos afin d’avoir son armée de robots copyright. Mais selon des proches du dossier, l’entreprise de Mark Zuckerberg se laisse un délai de deux ans avant de parvenir à un système performant. Un délai qui agace les majors et qui ne permet pas au réseau de reprendre la main sur YouTube en la matière.
Les discussions se seraient donc orientées vers un autre type de solution : un contrat financier signé par Facebook dès le premier jour de la mise à disposition de son hub vidéo Watch, qui devrait être accompagné des premières productions originales du géant. Pour l’entreprise, ces investissements seraient en corrélation avec son virage vidéo engagé dès 2016. À terme, le réseau espère voir le contenu produit par ses utilisateurs croître grâce à ses investissements, notamment en matière de droits.
L’accord ne serait pas encore conclu mais les deux parties étant pressés par le temps, son issue semble quasi-certaine.
Les majors ont davantage à perdre qu’à gagner en utilisant leurs ressources pour faire retirer, une à une, les vidéos touchant à leurs droits sur Facebook, d’autant qu’un très bon contrat pourrait ajouter de la pression sur YouTube, toujours mal-aimé de l’industrie. Il reste néanmoins, pour les ayants-droit, la question de la cannibalisation, par les plateformes gratuites, des services de streaming payant, clef de voûte du nouveau monde musical.
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