À la surprise générale, les USA ont annoncé la semaine dernière leur intention de renoncer à la supervision du serveur racine du DNS afin de satisfaire les demandes de plus en plus pressantes de l'Union européenne et des pays émergents qui plaident pour une gouvernance mondiale. À la place des USA, c'est une organisation internationale – dont les contours restent à définir – qui prendra le relais après 2015.
Liée au département du commerce des États-Unis, la société pour l'attribution des noms de domaine et des numéros sur Internet (ICANN) a reçu de l'administration nationale de l'information et des télécommunications (NTIA) la responsabilité des fonctions de l'IANA (Internet Assigned Numbers Authority) tandis qu'elle-même a confié à la société américaine Verisign la gestion des zones racines du DNS.
Alors que la prochaine réunion de l'ICANN se tiendra la semaine prochaine à Singapour, l'association française pour le nommage Internet en coopération (AFNIC) entend "défendre une gouvernance technique de l’Internet qui respecte les principes de sécurité, de stabilité, d’ouverture, et de participation de toutes les parties prenantes", reprenant ainsi les préconisations de la NTIA (ouverture, sécurité, stabilité et résilience).
"Le transfert de la supervision de la racine de l’Internet par le gouvernement des États-Unis représente un changement bienvenu, et un défi majeur pour la communauté technique de l’Internet. Le débat qui s’ouvre est de première importance", a commenté l'AFNIC par la voix de Mathieu Weill, son directeur général.
L'AFNIC annonce qu'elle réunira "de manière exceptionnelle" ses comités de concertation afin "de rendre compte des discussions" et prévoit "de solliciter l’avis de la communauté Internet française". À cette occasion, ces comités "seront exceptionnellement ouverts plus largement". Les modalités seront précisées sur le site de l'AFNIC dans les prochaines semaines.
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