Les chaînes de télévision vont-elles devoir payer Free pour distribuer leurs services de télévision de rattrapage sur son réseau ? C'est la perspective qu'a dessinée Xavier Niel lors de la présentation des résultats annuels de son groupe la semaine dernière. Le fondateur du FAI estime en effet que les chaînes devaient mettre la main à la poche pour compenser la consommation de bande passante.
"Sur la catch-up TV, qui est grande consommatrice de bande passante, nous estimons que, lorsque les flux sont asymétriques comme c’est le cas pour la télévision de rattrapage, nous devons être rémunérés", a défendu Xavier Niel, dont les propos tenus le 10 mars dernier ont été rapportés dans le dernier numéro du magazine Édition Multimédi@, à paraître lundi.
"Un certain nombre d’acteurs de la catch-up TV nous rémunèrent, d’autres pas. Donc, on travaille dans ce sens. Cela peut pour certains leur sembler parfois agressif, d’autres pas", a poursuivi l'actuel vice-président et directeur délégué à la stratégie d'Iliad, la maison-mère de Free, tout en précisant que l'opérateur entretient des relations "plutôt bonnes" avec le monde du petit écran.
Selon les informations d'Édition Multimédi@, au moins trois groupes de télévision (TF1, M6, Télévisions) renâclent à verser leur dîme dans la mesure où les émissions en catch-up TV sont proposées gratuitement pendant sept jours après leur diffusion à l'antenne. En réalité, les chaînes considèrent plutôt que c'est aux opérateurs de payer, puisque ces derniers s'appuient sur la télévision pour les offres triple play.
En la matière, Free ne se limite pas aux chaînes TV. Le fournisseur d'accès a aussi mis en place un dispositif consistant à faire payer ses abonnés qui veulent obtenir une meilleure qualité de service avec la catch-up TV. Le groupe propose ainsi en option un "pass prioritaire" (0,99 € pour un soir ou 3,99 € pour un mois) "pour accéder à toutes les chaînes du service entre 19h et 22h".
Vous avez lu 0 articles sur Numerama ce mois-ci
Tout le monde n'a pas les moyens de payer pour l'information.
C'est pourquoi nous maintenons notre journalisme ouvert à tous.
Mais si vous le pouvez,
voici trois bonnes raisons de soutenir notre travail :
- 1 Numerama+ contribue à offrir une expérience gratuite à tous les lecteurs de Numerama.
- 2 Vous profiterez d'une lecture sans publicité, de nombreuses fonctions avancées de lecture et des contenus exclusifs.
- 3 Aider Numerama dans sa mission : comprendre le présent pour anticiper l'avenir.
Si vous croyez en un web gratuit et à une information de qualité accessible au plus grand nombre, rejoignez Numerama+.
Marre des réseaux sociaux ? Rejoignez-nous sur WhatsApp !