La Grèce, nouveau champ de bataille pour Uber ? La startup pourrait réviser ses plans pour le pays si de nouvelles lois entrent en vigueur. Lois qui pourraient toucher également des entreprises locales.

Uber a souffert en France avant d’entrer dans les clous, coupant au passage son service de quelques fonctionnalités illégales. Mais le géant américain est à la peine au-delà de nos frontières depuis quelques mois : tout récemment, Londres et le Québec ont durci le ton, mettant Uber dans une situation délicate, si ce n’est intenable. Aujourd’hui, la Grèce pourrait suivre cette voie à son tour, poussée par un lobby des taxis puissant et écouté par le gouvernement.

On apprend de Reuters que le gouvernement étudie une mise au carré de l’activité Uber (et de son concurrent Taxibeat) sur le territoire grec. Cela passerait par deux choses qui doivent faire bondir les champions de l’ubérisation :

  • Employer tous les chauffeurs Uber dans le cadre d’un contrat de 3 ans.
  • Faire payer à tous les chauffeurs une licence de taxi, qui ajoute un nombre de règles en plus d’avoir un prix.

Ces demandes pointent du doigt le fait que Uber propose, en Grèce, de faire travailler les taxis et les chauffeurs VTC qui ont suivi une formation de la même manière. Dans ce cas de figure, l’application, comme en France, sert de plateforme de mise en relation entre les chauffeurs et les clients. Cela dit, la grogne des taxis, profession réglementée, est en train de monter, car les VTC n’ont pas les mêmes taxes, cotisations et obligations réglementaires que les VTC.

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Taxibeat, le concurrent local d’Uber, est une application grecque développée par une startup locale qui a été rachetée par l’Allemand Daimler, mais qui fait encore office de modèle pour l’entrepreneuriat grec. Elle bat, en effet, un géant américain sur son propre terrain. Jouissant d’une bonne réputation dans le pays, elle a déjà recueilli 30 000 signatures pour une pétition demandant au gouvernement de ne pas continuer sur la voie d’une réglementation de cette nature. Celle-ci pourrait, des mots du CEO recueillis par Reuters, « rendre le business de l’application complètement inopérant ».

De France, le débat ressemble donc très nettement à celui que nous connaissons dans l’Hexagone.

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