Le LACNIC, qui gère le registre des adresses IP en Amérique Latine et aux Caraïbes, a annoncé mardi qu'il n'avait plus d'adresses IPv4 librement attribuables en réserves, et s'est dit "inquiet du fait que les opérateurs et les gouvernements à travers la région regardent le déploiement du Protocole Internet version 6 (IPv6)".
Le nombre des adresses IPv4 disponibles pour la région est passé sous le seuil de quelques 4,19 millions d'adresses, déclenchant un nouveau statut qui limite drastiquement leur utilisation. Deux millions d'adresses IPv4 pourront encore être attribuées par blocs de 256 ou 1024 adresses, et un même demandeur ne pourra pas recevoir de blocs plus de deux fois par an.
"La réserve d'adresses IPv4 du LACNIC est considérée comme officiellement épuisée", prévient l'organisation dans un communiqué. L'Amérique du Sud devient ainsi la troisième région du monde à être officiellement à court d'adresses IPv4, après l'Asie en avril 2011, et l'Europe en septembre 2012.
5 % d'adoption pour IPv6 en France
Les projections de l'IANA indiquent que l'Amérique du Nord devrait atteindre ses propres limites de réserves en février 2015, et l'Afrique en 2019.
"Aujourd'hui, le besoin de déployer IPv6 est plus pressant que jamais", tonne le LACNIC. "Il n'est plus possible de le retarder davantage si les fournisseurs de connectivité veulent répondre à la demande de leurs clients et à celle de nouveaux utilisateurs".
Selon les statistiques de la Commission Européenne, seulement 3,1 % des sites internet en France étaient prêts pour l'IPv6 à la fin 2013, contre 5,1 % pour la moyenne européenne. Google, qui propose lui-même un suivi du déploiement de l'IPv6, note que 3,37 % des internautes dans le monde accèdent à ses services par une connexion en IPv6, et 5 % en France. Le champion européen et même mondial reste la Belgique, avec près de 20 % d'adoption.
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