Depuis le 3 mars 2011, Orange et Free sont liés par un accord d'itinérance nationale qui a débuté lorsque le quatrième opérateur a atteint seul un niveau de couverture lui permettant de toucher 25 % de la population vivant en métropole. À l'époque, il a été décidé que le contrat entre les deux groupes cesserait en 2018. À ce moment-là, Free Mobile devra être capable de couvrir de lui-même 90 % de la population.
D'ici là, il n'est pas question pour le trublion des télécoms de rester inactif. Le coup de main temporaire de l'opérateur historique – qui y trouve son compte sur le plan financier, puisque son client devrait lui verser plus de 4 milliards d'euros au total, selon les calculs de Challenge – doit lui permettre de déployer ses propres infrastructures sur le territoire, tout en proposant déjà des offres commerciales.
Afin de préparer le moment où l'itinérance de Free par Orange prendra fin, l'Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (ARCEP) a indiqué être favorable à une "extinction progressive de l'itinérance nationale", au moins pour la 3G, pour que l'envol de Free en tant qu'opérateur totalement indépendant se fasse en douceur.
Cette idée, orange la partage. Invité sur BFM TV, Stéphane Richard, le directeur général a évoqué une première étape dans le désengagement en 2015. Le quatrième opérateur est censé gérer cette première difficulté, puisque Maxime Lombardini, le directeur général du groupe Iliad, a affirmé que Free est en capacité de desservir 65 % de la population française.
Mais à en croire une information de l'Hebdo Bourse Plus reprise par Freenews, Free Mobile utilise encore fortement le réseau de son partenaire. Le réseau de l'opérateur historique "aurait récupéré plus de 70 % du trafic généré par les abonnés de Free Mobile" au cours du premier trimestre 2014, ce qui lui aurait coûté 160 millions d'euros, selon les calculs d'Hebdo Bourse Plus.
Le magazine indique toutefois qu'Orange prévoirait une amélioration progressive de la situation d'ici la fin de l'année. À ce moment-là, son client ne devrait faire transiter plus que 50 % de son trafic par les antennes-relais du groupe historique. Un objectif qui semble incontournable si l'itinérance doit commencer à perdre en importance dès l'année prochaine.
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