Avec déjà 220 civils morts du côté palestinien et un seul du côté israélien, Israël est sans aucun doute en train de gagner la bataille sur le plan militaire dans la bande de Gaza. Mais il la perd sur le plan médiatique, l'état hébreu ayant bien du mal à justifier le bilan humain de sa riposte aux tirs de roquettes, et à faire oublier les raisons historiques du conflit qui, sans justifier les actions du Hamas, permettent d'en comprendre l'origine.
Mercredi, alors qu'Israël l'avait accepté, le Hamas a rejeté la proposition de cessez-le-feu avancée par l'Egypte, en expliquant que ce serait accepter un statu-quo dans la bande de Gaza, et donc qu'il s'agirait d'une forme de reddition. Les Brigades Ezzedine al-Qassam, la branche armée du Hamas, ont même prévenu qu'elles intensifieraient le feu contre Israël.
Le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a donc eu beau jeu de tenter de renverser l'opinion publique en dénonçant le jusqu'au-boutisme du Hamas, et en mettant en avant le cessez-le-feu qu'avait accepté Israël. Jusque là, il ne s'agit que d'une communication classique en diplomatie.
Mais le spécialiste des relations internationales Hayes Brown a remarqué sur Twitter que le premier ministre israélien ne s'était pas contenté de publier un message dans ce sens sur le réseau social. Il a payé Twitter pour en faire un "tweet sponsorisé", et lui assurer un maximum de visibilité.
"PARTAGEZ : Le rejet du Hamas d'un cessez-le-feu donne à Israël toute légitimité pour étendre l'opération pour protéger notre peuple", écrit Benjamin Netanyahu.
"Promoted by PM of Israel" https://t.co/xrKda5NGp1 pic.twitter.com/nFWWeStP7x
— Hayes Brown (@HayesBrown) 15 Juillet 2014
Le Hamas, de son côté, a vu ses comptes Twitter fermés par le réseau social.
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