Son action sous l'effet de l'alcool était odieuse et fut lourdement condamnée en justice, mais le harcèlement qu'il n'a cessé de subir depuis sur Facebook lui a été fatal. L'Union-L'Ardennais rapporte le suicide de Robin Marcheras, qui avait été filmé en mai dernier avec deux de ses amis en train de torturer un chat jusqu'à la mort, dans un parc de Vouziers.
La scène avait été mise en ligne sur Facebook par une témoin de la scène, ce qui avait provoqué un tollé et permis l'action rapide de la justice, à l'initiative de la Ligue dans l'intérêt de la société et des animaux (LISA). Absent lors du procès au tribunal correctionnel de Charleville-Mézières, Robin Marcheras avait été condamné à six mois de prison ferme, contre trois et quatre mois de prison avec sursis pour les deux co-auteurs.
Agé de 24 ans et sans emploi, toujours sujet à un harcèlement disproportionné d'internautes qui n'ont pas considéré que la lourde sanction pénale devait interrompre toute vendetta populaire, le jeune homme fragilisé et désespéré a mis fin au calvaire. Mardi soir, il a publié sur Facebook un message qui annonçait sa décision. Il sera retrouvé pendu à son domicile.
Il n'est bien sûr pas possible d'établir une responsabilité totale des auteurs du harcèlement, la condamnation à six mois de prison ferme et le chômage prolongé étant certainement des facteurs tout aussi décisifs dans le passage à l'acte. S'il n'était pas fragilisé par sa situation personnelle, peut-être aurait-il trouvé les ressources morales pour affronter les harceleurs, et pour tenter de tourner la page.
Mais l'histoire doit servir d'alerte pour les internautes qui adoptent des comportements de meute contre un individu, aussi coupable soit-il de la faute qui lui est reprochée. Le cyber-harcèlement peut tuer.
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