Avec un cours qui frôle aujourd’hui les 10 000 euros, c’est peu dire que la valeur du Bitcoin s’est complètement envolée en quelques mois. Début 2017, une unité de cette monnaie électronique s’achetait pour une somme dix fois inférieure, ce qui était déjà à l’époque un sacré montant à débourser. Or avec une telle flambée, il peut être difficile de résister à l’appel de la crypto-monnaie.
Envie de vous lancer dans l’aventure ? Libre à vous, mais c’est à vos risques et périls. Tel est en effet le sens du message que viennent de publier le 4 décembre l’autorité des marchés financiers et l’autorité de contrôle prudentiel et de résolution dans un communiqué de presse. Car pour les deux autorités, cet actif est extrêmement volatil et ne bénéficie d’aucun filet de sécurité.
« Le Bitcoin a vu sa valorisation croître brutalement. Cette valorisation peut aussi bien s’effondrer de la même manière »
« Le Bitcoin a vu sa valorisation croître brutalement. Cette valorisation peut aussi bien s’effondrer de la même manière », préviennent-elles, comme les krachs de la devise l’ont déjà montré par le passé. « Les investisseurs s’exposent par conséquent à des risques de perte très élevés en cas de correction à la baisse » ajoutent-elles, car le capital investi ne bénéficie d’aucune garantie ou protection.
En outre, l’AMF comme l’ACPR ont tenu à rappeler que les Bitcoins ne sont pas, « au sens juridique du terme », ni des monnaies ni des moyens de paiement. Ils ne sont pas non plus des instruments financiers, en tout cas « en l’état actuel du droit » et que, pour toutes ces raisons, ils ne sont pas « assujettis au cadre réglementaire relatif aux moyens de paiement » et à la « supervision directe » de l’AMF.
Dans ces conditions, faute d’un cadre réglementaire adéquat et du fait de la « forte volatilité » de cet actif, qualifié de « spéculatif » par les deux organismes, les Français et les Françaises qui aimeraient miser sur le Bitcoin doivent le faire avec « la plus grande vigilance » s’ils décident « d’y investir une partie de leur épargne ». Et se préparer au cas où à perdre toute leur mise de départ.
Ce n’est pas la première fois que ces autorités administratives indépendantes chargées de la réglementation bancaire et de la régulation des marchés financiers s’expriment sur le sujet. On se souvient par exemple qu’en 2014, l’ACPR avait déjà pris la parole pour lister tous les risques associés à ce type de monnaie virtuelle. Et de rappeler que l’échange de Bitcoins en euros requiert de passer par un établissement agréé.
On relèvera toutefois dans ce communiqué commun une note positive, puisque au-delà des reproches adressées au Bitcoin les deux autorités regardent avec une certaine bienveillance la technologie de la chaîne de blocs (blockchain), qui est « susceptible d’offrir de nombreuses possibilités en termes d’usages par les entreprises » et qu’elle participe « au développement de l’innovation ».
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