La Commission Fédérale des Communications (FCC) a annoncé jeudi une modification réglementaire, qui interdira désormais aux fournisseurs d'accès à internet de parler de "haut débit" lorsqu'ils n'offrent pas au minimum un accès à 25 Mbps en bande passante descendante, et 3 Mbps en upload. Auparavant, le seuil était de 4 Mbps et 1 Mbps.
Ce changement, qui a des implications non seulement marketing mais aussi et surtout d'accès aux aides publiques au déploiement des réseaux, fait qu'actuellement 20 % des foyers américains n'auront plus officiellement un "accès à haut débit" dans le pays. Le but est donc d'encourager les opérateurs à monter en débit dans les régions délaissées. Evidemment, l'annonce de la FCC a été mal accueillie par les FAI, qui estiment que le seuil de 25 Mbps a été fixé "de façon arbitraire", et qu'il s'agit uniquement d'une tentative de l'Arcep américain de "justifier et étendre ses limites de son autorité".
En France et en Europe, les autorités ont fait l'impasse sur une définition du haut débit, qui reste utilisable pour tout ce qui est supérieur à ce que peut fournir un simple modem à l'ancienne basé sur les communications téléphoniques (généralement 128 Kbps). Les pouvoirs publics préférent parler de "très haut débit" ou d'un "internet rapide ou ultrarapide". Ainsi selon la définition adoptée par la Commission européenne, le "très haut débit" commence à 30 Mbps, et l'internet ultrarapide à 100 Mbps.
C'est cette définition qui a été reprise en France par le Plan France Très Haut Débit (France THD) lancé en 2013, qui doit accompagner le déploiement de 100 % d'accès en THD d'ici 2022, dont 50 % d'ici 2017, avec une priorité pour la fibre optique. Un objectif qui paraît toutefois impossible à tenir vu le gros retard pris par la France.
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